En recul depuis 1984, la proportion de logements surpeuplés - où il manque au moins 1 pièce par rapport à la taille du ménage - a progressé de 1,4 point pour concerner 20% du parc de la région et même 27,1% à Paris, contre 9,5% en métropole, révèle la dernière édition de l'Enquête Logement de l'Insee, dont les résultats pour l'Ile-de-France ont été présentés à l'Institut d'aménagement et d'urbanisme (IAU).
Ce décalage est en partie dû à la particularité du parc francilien, qui concentre à lui seul plus d'un tiers (36%) des petits studios (25 m² ou moins) du pays. En 2013, 586.500 personnes vivaient en Ile-de-France dans un logement "fortement surpeuplé" - dans lequel il manque au moins deux pièces par rapport au nombre de personnes qui l'occupent.
Cela reste marginal : ce "surpeuplement extrême" ne représente que 2,7% du parc régional, contre 0,8% en moyenne nationale. Il résulte "en grande partie de l'augmentation importante des loyers observée depuis 25 ans, qui dissuade beaucoup de ménages de s'installer dans des logements de plus grande taille".
De 1988 à 2013, les loyers du parc privé et de la sous-location ont bondi de 128%, tandis que les ressources des occupants de ce parc n'augmentaient que de 59%. Ainsi, "faute de place, les occupants de ces logements ne peuvent vivre chez eux sans être dérangés en permanence ou causer un dérangement", ce qui est le cas d'une famille de 4 personnes logeant dans un 2 pièces ou d'une famille mono-parentale de deux personnes vivant dans un studio, commente l'Insee.
Et si 7 ménages sur 10 se déclarent satisfaits de leur logement en Ile-de-France, soit davantage qu'il y a 25 ans, l'insatisfaction reste forte chez les ménages locataires avec enfants, principalement en raison du surpeuplement.