Le groupe autrichien qui réalise un CA de 2,5 milliards d’€ en Europe (30 pays, 230 sites industriels et 13 500 employés) cible aujourd’hui son cœur de métier avec des extensions de gammes en toiture (dont le sarking) et en maçonnerie.
« Depuis 2004, le groupe a terminé de croître avec des acquisitions externes et doit donc raisonner en termes de solutions globales » indique Francis Lagier, qui dirige Wienerberger SAS (11 sites industriels, 900 collaborateurs en France pour un CA de 186 M€).
Malgré une conjoncture difficile pour l’ensemble de la filière terre cuite (- 8 % pour la brique en 2013 vs 2012, - 3 % pour les tuiles et -7 % pour les briques de parements), la profession ne cesse d’améliorer ses produits sur le plan technique et/ou esthétique.
Le fabricant a ainsi cherché des solutions innovantes (on se souvient de la maçonnerie roulée pour les briques de structure) et a mis au point la technologie Dryfix* en 2012, afin de réduire les temps de mise en œuvre de ses produits de l’ordre de 20 %.
En travaillant sur le nombre des alvéoles des briques, l’industriel a également amélioré leurs performances thermiques conformes à la RT 2012. La brique de structure s’est d’ailleurs imposée dans la construction de maisons individuelles puisqu’elle représente déjà 43 % des parts de marché en 2012 contre 31 % en 2009. Les blocs béton et le bois (10 %) se partagent les 57 % restants.
Chez Wienerberger, elle se décline en trois types de gammes pour la maison individuelle avec la GF R20 en entrée de gamme (en concurrence avec les blocs béton), Homebric (milieu de gamme) et Climamurs (haut de gamme).
C’est notament sur ce produit de maçonnerie que le groupe investit ses efforts de R&D. Mis au point en Autriche, ce nouveau monomur Porotherm démarre sa commercialisation en France. Il se présente sous la forme d’une brique rectifiée avec des alvéoles élargies recevant de la laine de roche.
Destiné aux maisons individuelles haut de gamme, il ne nécessite aucun doublage d’isolant supplémentaire grâce à ses bonnes performances thermiques (R de 3,85 m2.K/W pour la brique en 30 cm d’épaisseur à 5,44 m2.K/W pour 42 cm d’épaisseur).
A noter également son poids léger (par rapport au monomur terre cuite classique) puisqu’il ne pèse que 12,1 kg pour l’épaisseur 30 cm ( et 17 kg pour l’épaisseur 42,5 cm). En cas de succès rapide, le produit pourrait d’ailleurs être fabriqué dans les usines françaises dès 2015.
Selon Francis Lagier, il ne devrait pas excéder 4 à 5 % du marché de la maison individuelle (alors que le monomur terre cuite avait atteint 8 à 9 % de ce marché avant la nouvelle réglementation thermique).
Par ailleurs, ce produit fait encore l’objet de recherches quant à son remplissage et l’industriel réfléchit à d’autres pistes d’isolants (chanvre, fibres de bois…). Notons également un nouveau rouleau à cerces hélicoïdales dédié à la pose de cette brique afin de garantir une dépose régulière du mortier sur les briques… et sans effort.
Si la toiture offre de bonnes perspectives de chiffre d’affaires en 2014 (avec le lancement d’une solution en sarking pour la rénovation et d’une offre de tuiles plates Saint–Vincent 12 mm en format 16 x 27 cm de la tuilerie Aléonard), l’activité façade souffre de la perte de vitesse de la brique de parement.
Le fabricant transfère actuellement une partie de sa production (Terca) en un seul et même lieu à Fines, pour un investissement de 1,5 million d’euros. Il travaille sur les coloris en proposant des teintes modernes, gris, brun, noir…
L’industriel parie également sur ses bardeaux alvéolés double peau et simple peau (marque Argeton). Argelite, bardarge simple peau a même obtenu un avis technique, y compris en zone sismique, pour une pose sur supports verticaux en maçonnerie ou sur ossature bois ou métallique. Un matériau de parement, léger (31 kg /m2) qui devrait également séduire la prescription.
*la technologie Dryfix propose d’encoller les briques avec un double cordon horizontal de mousse polyuréthanne (sous avis technique), un produit distribué par une cartouche et actionné par un pistolet, facile à nettoyer.
Il y a 15 jours, nous avons posé de la R425 avec laine de roche incorporée en rénovation d'étage d'une ferme sur mur de pisé de 50 cm épaisseur. Pas de casse sur les palettes, briques moins fragiles qu'avant et produit pas trop lourd à poser. Certes le coût des matières premières briques et accessoires ne convient pas à tous les portes monnaie!
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Finalement, rien de nouveau, à l'époque il y avait le CARROPHON ISOPHON Carrobric intérieur ou mur anti bruit autoroute. Le Français n'est pas prêt à recevoir cette technologie car il faut enduire à l'intérieur et là ... Alors que c'est un des produits d'excellence pour la construction d'une maison performante.