Bâtiment : 30 000 emplois perdus en 2014

Une activité du bâtiment en recul de 4,3% et 30 000 postes détruits en 2014, c'est le bilan de la Fédération française du bâtiment qui déplore qu'aucune reprise ne se profile pour 2015.

La dégradation a été plus forte qu'anticipé par la fédération, qui tablait sur une stagnation (-0,4%) en volume. La chute de la production de logements neufs aura été de 10,3% en 2014 avec quelque 300.000 mises en chantier, tandis que le non-résidentiel neuf reculait de 5,9%. En revanche, l'amélioration-entretien (-0,9 %) a mieux résisté, "confirmant son habituel rôle d'amortisseur du secteur".

 

"La croissance économique ne fut pas au rendez-vous en 2014, contrairement à ce que les économistes retenaient comme hypothèse", a souligné Jacques Chanut, président de la FFB, pointant aussi "un environnement institutionnel pour le moins instable". La FFB blâme aussi le "blocage de nombreux permis de construire par les maires au cours de l'été", après l'alternance issue des élections municipales et une "confiance en l'avenir de l'ensemble des acteurs toujours au plus bas".

 

En outre, 2015 ne devrait pas être l'année de la reprise, "compte tenu du moral déprimé de tous les acteurs, ménages, entreprises et même collectivités territoriales, et des freins structurels qui handicapent l'économie française", estime la FFB, tablant sur une activité en recul de 0,4%. "Il n'y aura véritablement de reprise qu'une fois un certain niveau de confiance retrouvé", juge la fédération.

 

Des espoirs fondés sur le plan de relance

 

Celle-ci estime toutefois que le plan de relance du gouvernement permettra d'atteindre 304.000 mises en chantier, contre une chute à 287.000 anticipée sans ces mesures. "Nous sommes persuadés que le dispositif (fiscal) Pinel et le retour de longs différés pour les bénéficiaires modestes du Prêt à taux zéro (PTZ+) vont venir doper la demande", a déclaré M. Chanut.

 

La FFB souhaite que le gouvernement "aille plus loin" dans ce reprofilage du PTZ+, et souligne l'effet positif attendu de la signature de la convention entre l'État et Action Logement, qui "marque une nette réorientation des engagements" de l'ex 1% Logement en faveur de la production nouvelle et de la rénovation urbaine.

 

La fédération en attend plus de 8 milliards d'euros de travaux et au moins 70.000 équivalents emplois par an, d'ici 2019. Dans le non résidentiel en revanche, l'activité devrait fléchir de 7,9% l'an prochain, tandis qu'elle progresserait de 1,5% dans l'amélioration-entretien, grâce au Crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE) notamment.



Source : batirama.com / AFP

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