Un nouveau partenariat public-privé décrié

Biarritz veut résilier un PPP passé avec Vinci pour la Cité de l'Océan, projet controversé dont l'exploitation a fait perdre à la ville 468.000 euros en 2012 et près de 700.000 en 2013.

La municipalité (MoDem), en négociation depuis des semaines avec le constructeur, espère entériner la résiliation du partenariat public-privé (PPP) par une délibération et un vote au premier semestre 2015, selon l'adjoint chargé de l'Economie et du Tourisme, François Amigorena. Cette décision fait suite à un arrêt en juillet du Conseil d'Etat, qui a annulé une délibération de 2008 donnant pouvoir à l'ex-maire (MoDem) Didier Borotra pour signer le PPP.

 

A l'origine de la procédure, un élu d'opposition (DVD) l'avocat Jean-Benoît Saint-Cricq, dénonce depuis des années un projet "ruineux et illégal"."Le Conseil d'Etat a considéré que les règles d'urgence et de complexité du projet Biarritz Océan (Cité de l'Océan + musée) ne justifiaient pas un partenariat public-privé. Il a annulé la délibération mais pas le PPP lui-même", a expliqué M. Amigorena. Face à cette situation juridique "inédite et incertaine", la ville a décidé de "détricoter le contrat", a-t-il précisé.

 

La société d'économie mixte Biarritz Océan, qui exploite déjà le Musée de la mer et la Cité de l'Océan, va récupérer les tâches de maintenance de l'ouvrage jusqu'ici déléguées à Vinci, tandis que le volet financier du contrat doit être renégocié avec la banque Dexia, même si "la marge est faible", selon l'élu.

 

150 000 euros d'économies sur la maintenance

 

La Cour régionale des Comptes avait pointé du doigt une perte sèche pour la ville de 468.000 euros en 2012: un déficit passé à 680.000 euros de perte pour 2013, selon la municipalité. A l'origine, le PPP prévoyait un loyer annuel de 1,183 M EUR versé par la ville au constructeur sur 30 ans. Selon ses estimations, la Ville pourrait déjà économiser 150.000 euros par an sur la maintenance.

 

Trois ans après son ouverture, la "Cité de l'Océan" site culturel censé approfondir la connaissance de la mer, n'a jamais cessé de perdre de l'argent, la fréquentation n'ayant jamais atteint les résultats espérés, avec 320.000 visiteurs par an, "un manque de 100.000 visiteurs", selon l'élu.



Source : batirama.com / AFP

↑ Allez en Haut ↑