Aéroports de Paris (ADP) a détaillé son programme d'investissement pour 2016-2020, dont l'ambition est de hisser Paris-Charles de Gaulle au premier rang européen à l'horizon 2020.
Un dossier public de consultation de près de 150 pages, dévoilé lundi, revient sur les propositions retenues pour le prochain Contrat de régulation économique (CRE) couvrant la période 2016-2020 et dont les principaux points avaient été dévoilés le 17 décembre. "Les parties prenantes ont un mois et demi pour faire parvenir leurs réactions à partir de la publication lundi soir du document de propositions", a expliqué le directeur financier Edward Arkwright.
ADP va investir 3,1 milliards d'euros contre deux milliards investis dans le CRE 2011-2015 autour de quatre axes. Premièrement, le gestionnaire prévoit une remise à niveau de certaines installations (rénovation du terminal 2B et 2D à Roissy, réhabilitation de pistes et des aires aéronautiques et de plusieurs postes avions à Roissy et Orly).
Deuxièmement, il compte optimiser les installations existantes en créant un bâtiment entre les terminaux 2B et 2D, en fusionnant les satellites internationaux du terminal 1 de Roissy et en construisant un bâtiment de jonction entre les terminaux Sud et Ouest d'Orly.
Il prévoit troisièmement de renforcer la compétitivité du hub de Paris-Charles de Gaulle "pour capter le trafic". "Entre 2007 et 2013, cette plateforme de correspondances a perdu 3.000 opportunités de correspondance au profit d'autres hubs européens", souligne ADP dans son document.
"Nous estimons que les aéroports parisiens accueilleront 95,1 millions de passagers en 2015 et 107,5 millions en 2020 dont 75,5 millions à Paris-Charles de Gaulle et 32 millions à Paris-Orly", a indiqué Franck Goldnadel, directeur général adjoint et responsable de Charles de Gaulle."Nous souhaitons être le leader en Europe.
Diminuer le poids des redevances
Nous sommes actuellement derrière Londres-Heathrow en nombre de passagers mais nous enregistrons plus de mouvements d'avions et nous avons du potentiel en terme de capacités", a souligné M. Arkwright.
M. Goldnadel ajoute que les propositions visaient à rendre les plateformes parisiennes plus attractives et à encourager les compagnies les plus dynamiques et performantes. En diminuant le poids des redevances sur les passagers internationaux, ADP compte favoriser la croissance des compagnies long-courriers, et dynamiser le trafic en correspondance à Paris-Charles de Gaulle, en particulier le hub de SkyTeam, a-t-il expliqué.
En 2014, Roissy a enregistré 63,8 millions de passagers contre 73,4 millions pour Londres-Heathrow. Mais le nombre de passagers en correspondances a diminué de 0,6% à Paris quand il a progressé de 2,5% à Londres.
Le quatrième et dernier axe d'ADP sera consacré à l'amélioration de la desserte entre Paris et ses aéroports, en attendant l'arrivée d'une liaison ferroviaire rapide (CDG-Express) qui verra le jour au mieux en 2023.
Source : batirama.com / AFP