Le réseau immobilier va doter ses agences d' un point conseil performance énergétique. Objectif ? Fournir à ses clients un accompagnement personnalisé en matière de rénovation.
"La transaction est le moment le plus propice pour réaliser des travaux de rénovation énergétique : l'acquéreur potentiel regarde, compare, pose des questions... or un bien qui a des défauts se vend moins bien", a observé Bernard Cadeau, le président d'Orpi qui regroupe aujourd'hui 1250 agences.
"Nous sommes incapables de dire à un client si son bien se vendra 10% ou 15% moins cher s'il est peu performant au plan énergétique. Mais nous savons qu'un bien équivalent, avec un meilleur diagnostic de performance énergétique (DPE), se vendra mieux", a-t-il ajouté.
Si 8 propriétaires sur 10 (81%) sont convaincus que les performances énergétiques de leur logement ont un impact sur son prix de vente et sa valeur locative, seul un sur deux (53%) se dit "concerné" par la question, selon une enquête Harris Interactive en association avec Thomas Marko pour le réseau d'agences.
Le marché frémit légèrement
"Il faut des professionnels pour éveiller les esprits des bailleurs et transformer cet éveil en action", a estimé Philippe Pelletier, président du Plan Bâtiment Durable. "Car laisser un logement dans son jus, c'est s'exposer à une moins-value lors de la revente", a-t-il souligné, en se disant favorable à une "fiscalité intelligente", basée sur des "droits de mutation différenciés, selon que l'on rénove ou pas".
Constatant les réticences des bailleurs face aux dépenses à engager, à la complexité des démarches à entreprendre et à l'instabilité des subventions publiques, le réseau a décidé de former ses équipes, afin "d'apporter des solutions de terrain" à ses clients. Orpi a annoncé mardi avoir constaté au premier semestre "un réel frémissement du marché" tant à la vente, où son activité a progressé de 4,5%, qu'"à la location".
Quant aux délais de vente, ils "reviennent à la normale" estime Orpi, avec une moyenne de 80 jours pour un appartement et de 77 jours pour une maison, contre 100 jours l'an dernier. "Nous sommes optimistes face aux chiffres de ce premier semestre qui nous laissent espérer un retour à la stabilité pour la fin de l'année", a déclaré M. Cadeau. Selon lui, "les clés pour un avenir serein restent la confiance et la fiabilité des taux de crédit".
Source : batirama.com / AFP