Le gouvernement a fixé les nouveaux tarifs d?achat de l?électricité produite à partir de la biomasse, du solaire et de la géothermie. Attention, ce nouveau dispositif tarifaire s'applique uniquement aux nouveaux projets. Enfin, les formalités administratives sont simplifiées.
Le nouveau dispositif tarifaire s’applique uniquement aux nouveaux projets. Les projets faisant déjà l’objet d’une demande de contrat d’achat de l’électricité avec EDF ou pour lesquels un contrat d’achat a déjà été signé continuent à bénéficier du régime tarifaire fixé en 2006. Explication des pouvoirs publics : une bulle spéculative s’étant développée depuis le mois de novembre 2009, le gouvernement a décidé que les projets pour lesquels la demande d’achat de l’électricité a été formulée à compter du 1er novembre 2009 et n’ayant pas fait l’objet d’une demande complète de raccordement au réseau public le 11 janvier 2010 devront faire l’objet d’une nouvelle demande d’achat de l’électricité aux nouvelles conditions tarifaires.
Installations intégrées au bâti : 58 c€/kWh maintenus
Pour la production d’électricité à partir de l’énergie solaire, le tarif de 58 c€/kWh , « le plus élevé au monde » selon le gouvernement, est maintenu pour les installations avec « intégration au bâti », (bâtiments d’habitation, d’enseignement ou de santé). Pour les autres bâtiments (bâtiments de bureaux, industriels, commerciaux, agricoles, ...), le tarif est fixé à 50 c€ / kWh. Ces tarifs d’ « intégration au bâti » sont réservés aux bâtiments existants (à l’exception des bâtiments d’habitation pour lesquels des contraintes techniques et architecturales existent dans le neuf comme dans l’existant).
Bâtiments professionnels : un nouveau tarif
Les installations avec « intégration simplifiée au bâti » pourront bénéficier d’un nouveau tarif, fixé à 42 c€/kWh. La création de ce nouveau tarif favorisera le développement du solaire sur les bâtiments professionnels (bâtiments industriels, commerciaux, agricoles, ...), pour lesquels des solutions totalement intégrées au bâti ne sont pas toujours possibles. Les installations au sol pourront toujours bénéficier du tarif de 31,4 c€/kWh. En outre, pour les installations au sol d’une puissance supérieure à 250 kWc, le tarif variera désormais de 31,4 c€/ kWh pour les régions métropolitaines les plus ensoleillées à 37,7 c€/kWh pour les régions les moins ensoleillées. Afin de garantir une bonne insertion environnementale des centrales solaires, un décret du 19 novembre 2009 (Journal officiel du 20 novembre 2009) précise que ces installations doivent faire l’objet d’une demande de permis de construire, d’une étude d’impact et d’une enquête publique.
Formalités simplifiées
Les formalités administratives sont simplifiées, avec la suppression des obligations déclaratives et du certificat délivré jusqu’ici par les Dreal/Drire. Seule une attestation sur l’honneur est désormais exigée pour déterminer le régime tarifaire applicable. Ces nouveaux tarifs seront maintenus inchangés jusqu’en 2012. Afin de donner une visibilité de long terme aux acteurs, le projet d’arrêté comprend une formule d’indexation dégressive des tarifs à compter de 2012, qui permettra d’ajuster le niveau de soutien à l’évolution des prix générée par les évolutions technologiques.