Crampes, épuisement, déshydratation, coup de chaleur et de soleil, ?dèmes?, à partir de 30 °C, des dangers peuvent survenir. Suivez les conseils de l?OPPBTP pour prévenir les risques.
Un grand nombre de salariés est soumis aux contraintes liées aux fortes chaleurs en été. Travailler aux heures moins chaudes en se protégeant la peau, planifier différemment les interventions dans l’année, soustraire au maximum les salariés aux conditions extrêmes…
Si leur mesure parait concrète et les effets métrisables, il ne faut pas négliger que les fortes chaleurs peuvent être aggravantes dans des situations telles que vibrations, postures pénibles, etc.
En cas d’accident dû aux conditions climatiques, la responsabilité de l’entreprise peut être engagée. Cette dernière sera alors appréciée par rapport aux mesures de prévention qui auront été prises.
Les travaux réalisés par temps caniculaire présentent certains dangers qui doivent être mentionnés dans le document unique. Il s’agit, entre autres, du risque d’accident du travail consécutif à une perte de vigilance due à la chaleur ; du risque de crampes musculaires ou de malaise pour les individus exposés ; du risque de coup de chaleur.
Dès mardi 30 juin, la CFDT contruction bois demandait la mise en oeuvre du chômage intempéries afin de permettre aux employeurs qui le souhaitent de faire cesser le travail à leurs salariés s'ils jugent les conditions trop difficiles.
Le coup de chaleur
Le coup de chaleur, qui correspond à une élévation de la température du corps au-delà de 40,6° C, est une urgence vitale. Mortel dans 15 à 25 % des cas, il doit être pris en charge et soigné rapidement pour ne pas entraîner de séquelles.
Il faut donc connaître les signes d’alerte (anomalies du comportement, grande faiblesse ou grande fatigue, vertiges, nausées, vomissements, soif intense…) et réagir précocement. En attendant les secours, il s’agira de réfrigérer au maximum le malade (lui enlever ses vêtements, le ventiler et l’asperger d’eau fraîche).
Surveiller la météo
En période de canicule, la première mesure de sécurité consiste à vérifier quotidiennement les conditions météorologiques et les bulletins d’alerte afin d’évaluer le risque au jour le jour. La vigilance est impérative dès que la température dépasse les 30° C à l’ombre et accrue dès lors que les températures nocturnes sont supérieures à 25° C (cela nuit à la récupération complète de l’organisme).
Modifier les conditions de travail
Dans un contexte de grande chaleur, il faut être vigilant quant aux tâches à exécuter. Cela implique par exemple de limiter le travail physique et de réaliser les tâches lourdes tôt le matin, de prévoir et de fournir des aides à la manutention (des abris et des brumisateurs) et enfin, une vigilance renforcée face à certains types de travaux comme les interventions sur les toits pour les couvreurs ou sur les enrobés pour les ouvriers des travaux publics.
Aménager l’organisation
Des mesures de prévention organisationnelles peuvent également être mises en place pour s'adapter aux fortes chaleurs. Il s'agira par exemple de privilégier le travail d’équipe. Il permet, en effet, une surveillance mutuelle des salariés et l'aménagement des horaires (plus tôt le matin et augmentation des pauses). Pour limiter le temps d'exposition au soleil, il peut être conseillé d'effectuer une rotation des tâches lorsque des postes moins exposés en donnent la possibilité.
Adapter l'habillement
Tout comme lorsque les températures sont très basses, les fortes chaleurs nécessitent d'opter pour le port de vêtements adaptés. Ainsi, couleurs claires favorisent l’évaporation de la sueur (le travail en bermuda est interdit et le torse nu est dangereux pour les coups de soleil). Même en cas de hausse du mercure, le casque et les chaussures de sécurité doivent être conservés. Enfin, il faudra penser à protéger les yeux avec des lunettes de protection teintées.
Adopter une hygiène de vie appropriée
Sur les chantiers du BTP, les employeurs sont tenus de mettre à la disposition des travailleurs trois litres d’eau, au moins, par jour et par travailleur (article R. 4534-143 du Code du travail).
Parmi les bonnes habitudes préventives, il faut en outre : boire régulièrement (un verre d’eau fraîche toutes les 20 minutes), même si l’on ne ressent pas la soif, ne pas consommer d’alcool et manger salé pour compenser l’élimination des sels minéraux.
Pour savoir si l'on a assez bu, la couleur des urines est un bon indicateur. Lorsqu’elles sont claires, l’hydratation est suffisante et tout va bien. En revanche, plus elles sont foncées, plus elles indiquent un état de déshydratation.
Source : batirama.com / C.J
Encadré
Plan canicule : les 4 niveaux d'alerte
- Niveau 1 « veille saisonnière » (carte de vigilance verte) : dispositif d’information préventive.
- Niveau 2 « avertissement chaleur » (carte de vigilance jaune) : phase de veille renforcée permettant le renforcement des mesures de communication en vue d’une éventuelle canicule.
- Niveau 3 « alerte canicule » (carte de vigilance orange) : déclenchement au niveau départemental de mesures par le Préfet.
- Niveau 4 « mobilisation maximale » (carte de vigilance rouge) : la coordination des mesures éventuelles sont organisées à l’échelle de l’État.
En Savoir Plus
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