Pentagone français: mise en examen chez Bouygues

Un chef de service de Bouygues, a été mis en examen dans une enquête sur des soupçons de corruption et de favoritisme lors de l'attribution du nouveau ministère de la Défense.

Il s'agit de la troisième mise en examen dans ce dossier après celles il y a un an d'un homme d'affaires franco-tunisien, soupçonné d'avoir voulu vendre des informations confidentielles, et d'un officier de l'armée qui était en poste au ministère de la Défense. Ce militaire est soupçonné d'avoir fourni des documents au premier, avait-on indiqué de source judiciaire au moment des mises en examen.

 

Les enquêteurs se demandent si le chef de service chez Bouygues a pu être en possession de documents qu'il n'aurait pas dû avoir, a expliqué une source proche du dossier. Son chef de mise en examen n'a pas été précisé par la source judiciaire.

 

"Le groupe Bouygues a été informé la semaine dernière de la convocation d'un de ses collaborateurs mais n'a pas eu d'autre information depuis. En l'absence d'autres éléments, le groupe ne commente pas une enquête en cours", a commenté Bouygues.

 

Corruption à "grande échelle"

 

Le marché du "Balardgone" avait été attribué à un consortium mené par le groupe Bouygues. Une source proche du dossier avait indiqué à l'AFP en février que l'enquête n'avait pas permis de mettre au jour des éléments susceptibles d'établir une implication du groupe Bouygues ou de dirigeants dans une éventuelle corruption de grande échelle.

 

Lors de la présentation du projet par le ministère de la Défense, le montant total du contrat avait été évalué au printemps 2014 à 3,5 milliards d'euros (hors taxes) dont le paiement sera étalé sur 27 ans.

 

Le "Canard Enchaîné" avait révélé en 2011 des soupçons de corruption et de favoritisme lors de l'attribution de ce marché. Le groupe Bouygues, qui réfute être visé par cette enquête, avait assigné en diffamation le Canard, mais a été débouté en première instance puis en appel.



Source : batirama.com / AFP

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