Les avenants du plan de relance autoroutier allongeant la durée des concessions en contrepartie de travaux d'un montant de 3,2 milliards d'euros ont été signés par le gouvernement
Les sept principales sociétés d'autoroute (APRR, AREA, ASF, Cofiroute, Escota, SANEF et SAPN) se voient confier une "vingtaine d'opérations à leur charge exclusive, pour un montant de 3,27 milliards d'euros", en contrepartie l'Etat allonge la durée de leur concession de deux ans et demi en moyenne.
Ces opérations de raccordement, d'aménagement ou encore de sécurisation des voies sur l'ensemble du territoire "sont essentielles pour assurer la modernisation du réseau autoroutier français", assure le gouvernement.
Les travaux qui devraient créer près de 10 000 emplois directs et indirects, seront réalisés pour plus de la moitié (55%) par des PME et PMI externes aux groupes autoroutiers. Par ailleurs, le plan prévoit aussi un gel des tarifs en 2015, mais la hausse annuelle contractuelle sera "étalée de 2016 à 2023", avait indiqué le PDG de Vinci, Xavier Huillard, fin juillet.
Remise à plat totale
L'annonce de ce plan de relance en avril 2015 avait marqué la fin d'un bras de fer engagé à l'automne 2014 entre l'Etat et les concessionnaires, après un rapport publié en septembre 2014 de l'Autorité de la concurrence qui faisait état de la "rente" perçue par ces sociétés et de vives critiques de la ministre de l'Ecologie en charge aussi des Transports Ségolène Royal.
La ministre avait expliqué qu'elle n'excluait pas l'hypothèse d'une résiliation des contrats de concession tandis que le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron avait souhaité "une remise à plat totale" pour obtenir un "rééquilibrage" des relations entre les sociétés autoroutières et l'Etat.
Filiales pour la plupart des géants français du BTP Eiffage et Vinci, ainsi que de l'espagnol Abertis, les sociétés concessionaires d'autoroutes (SCA) exploitent 9 048 kilomètres d'autoroutes françaises, sur les 11 882 existants.
Source : batirama.com / AFP