Micro-cogénération : une chaudière révolutionnaire pour 2011

Ce nouveau type de chauffage performant devrait se développer d?ici un à deux ans. Avec, à la clé, de nombreux avantages pour le client et l?installateur. A l?occasion du salon Interclima+Elec, Charles-Emile Hubert* a dressé un état de la micro-cogénération et du moteur Stirling.

 

Nouveau type de chauffage performant mis au point pour le résidentiel, la micro-cogénération intègre un moteur Stirling dans une chaudière à condensation afin de produire de l’électricité, suivant un ratio actuel de 1 pour l’électricité et de 6 pour la production de chaleur. Le moteur Stirling offre une combustion externe à piston, en continu. Il ne pollue pas, émet peu de bruit et peu de vibrations suivant un cycle à 4 temps : compression du gaz froid, transfert vers le côté chaud, détente du gaz chaud et transfert vers le côté froid.

 

On estime que la micro-cogénération couvre 50 à 80 % des besoins électriques d’un logement, ainsi que la totalité de la couverture des besoins en chauffage et ECS, avec un rendement global performant de 107 %. Deux brûleurs différents ajoutent de la souplesse dans la puissance, le brûleur à condensation pouvant porter la puissance à 24 kW en chauffage et 28 kW en ECS.

 

Simple à installer !


La prescription et l’installation d’un tel système offrent de nombreux avantages :

 

- c’est un module monobloc Plug & Play
- son installation est identique à celle d’une chaudière, ainsi que son raccordement (qui se fait sur un tableau électrique, le compteur d’injection étant optionnel), mais aussi sa maintenance car la partie Stirling n’en exige aucune, le moteur étant scellé : pas d’encrassement ou de lubrification nécessaire.
- il s’agit d’un produit valorisé par la Réglementation Thermique.
- les économies en énergie primaire se montent à 20 % par rapport à une chaudière à condensation : c’est donc un moyen compétitif pour atteindre le label BBC.

 

La seule différence avec la chaudière classique est la pose d’une ligne supplémentaire et d’un compteur dédiés. Un plombier-chauffagiste bien formé à cette technique n’aura donc pas le moindre problème

 

Des intérêts financiers pour le client


L’électricité exportée est revendue au prix du kWh hors taxe du tarif Bleu réglementé (le tarif étant de 8 € en revente, si celui de l’achat du kWh est de 11 €, il est préférable d’auto-consommer).

 

- on produit pour sa consommation et à moins cher puisque la réduction sur la facture globale gaz + électricité est de 30 % (estimées entre 500 et 600 euros).
- le surcoût par rapport à une chaudière est d’environ de 300 euros (pose d’un deuxième compteur).
- on économise une tonne de CO2 par an.

 

« Durant les 20 dernières années, la consommation d’électricité spécifique (non thermique), a augmenté de 50 %, devait rappeler C.E. Hubert. A chaque époque sa technologie et à chaque label son produit. Ainsi, la Réglementation thermique a été la période de la chaudière à condensation. Le BBC sera celle de la condensation et du solaire, de l’écogénérateur et des petites PAC, tandis que la RT 2020 sera celle de la PAC gaz à absorption, de l’écogénérateur et de la pile à combustible. En effet, les logements seront plus gourmands en électricité qu’en thermique à partir de 2015-2020 : le moteur Stirling ne sera donc plus la technologie appropriée, car produisant trop de chaleur et insuffisamment d’électricité».


Quant à la commercialisation des écogénérateurs, elle est prévue pour en 2011, voire en 2012, 2010 n’étant encore que l’année des expérimentations de grande ampleur, notamment celle réalisée par DDT et BAxi France qui ont lancé une grosse opération pilote de 200 à 300 unités pour un développement pré-commercial sur de la rénovation ou des projets neufs.

 

*Chef du projet micro-Cogénération en résidentiel et tertiaire à la Recherche de GDF-Suez.

 

Source: batirama.com / Michèle Fourret

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