Basé sur le principe de l'aérothermie, le chauffe-eau thermodynamique est une solution d'avenir pour produire de l'eau chaude sanitaire en faisant des économies. Lors d'Interclima + Elec, François Durier, directeur scientifique du Cetiat, a défini la palette des solutions offertes par cette technologie prometteuse.
Un chauffe-eau thermodynamique est un appareil qui regroupe un chauffe-eau et une pompe à chaleur : les calories de l’air ambiant réchauffent le fluide frigorigène gazeux dans l’évaporateur, puis le fluide passe dans le compresseur où sa température augmente encore, avant que, dans le condenseur, le fluide cède ses calories à l’eau du ballon. Puis il se refroidit et passe de l’état gazeux à l’état liquide. Le détendeur amorce le passage du fluide de l’état liquide à l’état gazeux et permet au fluide de recommencer un nouveau cycle dans l’évaporateur. La source chaude est généralement un ballon de stockage qui dispose d’environ 300 litres de volume.
Quelle technologie d’échangeur, quel condenseur ?
Il existe quatre géométries possibles de condenseurs:
•
le serpentin
s’enroule autour du ballon dans lequel circule le fluide frigorigène qui vient de la pompe à chaleur,•
le condenseur
n’est plus à l’extérieur mais à l’intérieur du ballon,• il y a un échangeur entre le fluide frigorigène et le ballon, à l’extérieur de ce dernier, chauffant l’eau du serpentin du ballon
• le condenseur est intégré à un module PAC séparé.
De son côté, la pompe à chaleur intégrée au chauffe-eau thermodynamique offre généralement:
• une puissance de chauffage comprise entre 0,6 et 2,6 kW
• une puissance électrique de quelques centaines de Watts
• un COP compris entre 3,2 et 4
• un fluide frigorigène de type R 134a, R407C ou R 404 A
• une température d’eau maxi sans appoint comprise entre 55 et 65°C
• une température d’air entre -10° C et 45°C
• un temps de chauffage compris entre 8 et 9 heures
Indispensable : l’appoint
Un appoint s’avère nécessaire, quelle que soit la technologie adoptée. Ce secours peut être constitué par une résistance électrique (le cas le plus fréquent), un serpentin alimenté par la chaudière ou un serpentin alimenté par des capteurs solaires (le plus coûteux). Quant à la source froide de départ, elle peut être de diverses origines : l’air ambiant intérieur d’un volume non chauffé, l’air extérieur, le sol, l’air extrait par la VMC, l’eau de retour d’un plancher chauffant basse température ou encore des capteurs atmosphériques.
A noter enfin : le crédit d’impôt précisé dans l’arrêté du 31 décembre 2009 donne droit à 40% sur l’acquisition d’un chauffe-eau thermodynamique sous réserve d’un COP minimum de 2,2.
Source : batirama.com/Michèle Fourret/Atlantic