Les héritières de l'architecte Formigé ont déposé deux recours devant le tribunal de grande instance (TGI) de Paris contre le projet d'extension du stade Roland-Garros.
Ces recours, un sur le fond et un en référé, ont été déposés le 30 septembre, alors que des travaux préparatoires ont déjà commencé, selon un communiqué du Comité de soutien des Serres d'Auteuil.
La mairie de Paris a signé le 9 juin les permis de construire déposés par la Fédération française de tennis, qui visent à agrandir le stade de Roland-Garros, en amputant d'un hectare le jardin botatnique des Serres d'Auteuil (XVIe), et en détruisant des serres techniques, une destruction critiquée par les associations.
"Il s'agit d'empêcher ce projet, au nom du droit d'auteur", a expliqué Me Zagury. C'est pourquoi les recours ont été déposés devant le TGI et non devant le tribunal administratif comme c'est habituellement le cas pour des permis de construire, a-t-il souligné.
40 arbres et 200 arbustes à arracher
Selon le Comité de soutien des Serres d'Auteuil, l'un des trois permis "autorise la construction d'un stade de tennis d'environ 5.000 places à l'emplacement de cinq serres techniques modernes et de neuf serres chaudes d'origine modernisées, contenant quelque 10.000 plantes tropicales et subtropicales. Ceci après l'arrachage d'une quarantaine d'arbres et de quelque 200 arbustes".
"Par ailleurs le permis de construire accordé à la FFT lui donne la concession pour 50 ans des bâtiments inscrits Monuments historiques de l'Orangerie et du Fleuriste afin de les transformer en locaux commerciaux Roland-Garros (restaurants, cuisines, salons de réception, distributeurs automatiques de billets et points de vente, etc.), alors que Jean-Camille Formigé les avait conçus pour participer au fonctionnement du jardin", poursuit le comité.
Privitisation d'une partie du jardin botanique des serres d'Auteuil
"A cela s'ajouterait la privatisation d'une partie du Jardin botanique des serres d'Auteuil pendant six semaines au moment du tournoi de Roland-Garros. Tout ceci, estiment l'Association Jean-Camille Formigé et les deux arrière-petites-filles Formigé, constitue une atteinte au droit moral de leur ancêtre", conclue-t-il.
Le projet de la FFT prévoit de faire passer la surface du site de 8,5 à 12,5 hectares, et de doter le court Chatrier d'un toit amovible, pour un coût compris entre 350 et 400 millions d'euros (au lieu de 273 millions d'euros prévus initialement).
Source : batirama.com