Efficacité énergétique : un tiers des installateurs maîtrisent le dispositif fiscal

Le Grenelle de l?environnement a ouvert des perspectives aux professionnels soucieux de relever les défis de l?efficacité énergétique. Selon une enquête Ipsos*, seul un tiers d?entre eux connaît l?arsenal financier incitatif pour conseiller les clients.

 

Selon une enquête réalisée par Ipsos, près de la moitié des professionnels a acquis un niveau de connaissances suffisant sur les objectifs et les mesures concernant leur activité. Mais seul un tiers se sent suffisamment au fait de l’arsenal financier incitatif aux travaux d’économie d’énergie pour conseiller les clients. Toutefois, 58 % des entreprises pensent que les mesures du Grenelle auront un impact plutôt positif sur leur activité (63 % pour les installateurs chauffagistes). Quelque 43 % des professionnels du second œuvre technique déclarent avoir une expérience dans les pompes à chaleur air/eau, 41 % dans les chaudières gaz à condensation, 37 % dans les systèmes de ventilation double-flux à récupérateur de chaleur et 36 % dans les PAC air/air. Ils citent également à 28 % les ballons d’eau chaude sanitaire thermodynamique et à 27 % le solaire thermique. La ventilation double-flux haut rendement est un marché de progression pour 50 % d’entre eux. La transversalité des métiers semble aussi commencer à s’imposer : 43 % des sondés entendent développer des partenariats avec d’autres entreprises et 41 % s’orientent vers le développement d’une offre globale.

 

Formation et qualification : progression lente… mais sûre


Selon Francky Boisseau, de Qualit’EnR, les labels sont bel et bien des gages de qualité : « Le label reste un engagement volontaire, mais aujourd’hui, c’est quasiment un passage obligé car les clients ont de plus en plus ce réflexe ». Actuellement, les professionnels du second œuvre technique sont 36 % à déclarer avoir une qualification professionnelle ou une appellation type QualiSol, QualiPV. Les installateurs chauffagistes en disposent d’une à 55 %, contre 72 % pour les électriciens qui avouent n’en avoir aucune. QualiSol est l’appellation la plus couramment citée (49 %), suivie de QualiPV (33 %). Mais s’ils sont encore peu nombreux à avoir acquis une qualification professionnelle ou une appellation, les professionnels sont 60 % à déclarer que ces types d’engagements permettent de mieux répondre aux défis de l’efficacité énergétique dans le bâtiment.

 

Travaux d’efficacité énergétique : quelle garantie ?


Reste le problème de l’engagement sur une performance énergétique conventionnelle soulevé par Jean-François Marty, Président de l’UECF (Union des entreprises de génie climatique de France) : « On commence à entendre les consommateurs dire qu’une fois la facture arrivée, on est loin du compte et du nombre de kWh que l’installateur leur a garanti. Comment s’engager alors ? Car si l’entreprise garantit par écrit une baisse des consommations de 25 % par exemple et que le consommateur n’arrive pas à ce niveau, ce dernier peut demander un remboursement de la différence! Le dossier de cette question très épineuse est à l’étude entre les professionnels et les compagnies d’assurance mais il n’est pas finalisé. Or, s’il n’y a pas d’assurance, il n’y a pas de garantie possible ! » A suivre…

*Sondage effectué pour le salon Interclima+elec 2010, sur un échantillon représentatif de
402 entreprises de second œuvre technique

 

Source : Batirama.com / Michèle Fourret

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