Le groupe de travail (WG 13) mis en place en mai par le Comité Européen de normalisation (CEN) devra proposer une norme basée sur des tests ?in situ? qui s?appliquera aux différentes catégories d?isolants et complétera leur valeur de résistance thermique actuelle.
Le Comité Européen de Normalisation (CEN) a nommé un nouveau groupe de travail (WG 13) chargé de définir une norme basée sur des “tests in situ” pour évaluer en conditions réelles d’utilisation la performance thermique de toutes les catégories d’isolants du bâtiment. Cette norme devrait permettre de tenir compte des conditions climatiques et du facteur de résistance à l’air des isolants qui a une influence déterminante sur leur performance thermique et donc sur la consommation énergétique des bâtiments. En France, cette influence a d’ailleurs été récemment reconnue par le CSTB. Ayant depuis toujours défendu la pertinence des tests in situ pour comprendre l’influence des conditions climatiques sur le comportement thermique des isolants et mieux évaluer leur efficacité sur la consommation énergétique des bâtiments, le Syndicat français des isolants minces multicouches réflecteurs (SFIRMM) se félicite de cette avancée européenne.
Le Bureau Technique du Comité Européen de Normalisation (CEN) a chargé le Comité Technique n° 89 (TC89) spécialisé dans “la performance thermique des bâtiments et des composants du bâtiment” de créer en mai dernier un groupe de travail, le WG 13 (“Working Group 13"), dont les missions viennent d’être précisées lors de la réunion d’ouverture qui s’est tenue le 29 janvier 2010. Le WG 13 devra proposer une norme basée sur des tests in situ qui s’appliquera à toutes les différentes catégories d’isolants et permettra de compléter leur valeur de résistance thermique actuelle.
Cette norme visera à mieux mesurer l’impact des différentes catégories d’isolants sur la performance énergétique des bâtiments, notamment dans le cadre de la rénovation qui constitue l’enjeu majeur de la réduction des émissions de CO2 du bâtiment. « Au moment où l’on vient d’apprendre que les émissions de CO2 dans le bâtiment résidentiel et tertiaire ont augmenté en France de 7,7 % entre 2007 et 2008, il est essentiel de reconsidérer les normes à partir desquelles on évalue les isolants », précise Alain Leluan, Président du SFIRMM. Les essais “in situ”, pour lesquels nous plaidons depuis plusieurs années, permettent une évaluation de la performance thermique des isolants la plus proche possible de la réalité puisqu’elle prend notamment en compte la résistance à l’air des matériaux qui est une caractéristique déterminante. »
Cette caractéristique a d’ailleurs été en partie reconnue par le CSTB en juin dernier dans la nouvelle version de son Cahier de Prescriptions Techniques 3560 pour la mise en oeuvre en combles des laines minérales, isolants particulièrement sensibles aux infiltrations d’air. Il est écrit que «… du fait des très hautes performances thermiques recherchées en neuf comme en rénovation, il a été décidé de retenir des conditions de montage des isolations des combles, notamment par l’utilisation systématique de membranes pare-vapeur continues côté intérieur, et d’écrans HPV (haute perméabilité à la vapeur d’eau sans ventilation en sous face) côté extérieur. »
Les consommateurs qui depuis des dizaines d’années ont procédé à la pose de laine minérale sans ajouter ces deux écrans de protection contre les infiltrations, peuvent donc légitimement s’interroger sur la performance réelle de leur isolant et sur l’efficacité énergétique de leur logement ainsi isolé. Le SFIRMM défend depuis toujours l’apport scientifique des tests “in situ” pour mesurer la performance thermique réelle des isolants et se félicite de cette avancée européenne.
Source : Bâtirama.com
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