Faire pénétrer plus de clarté dans un complexe universitaire n?est pas aisé. Pour le nouveau bâtiment Olympe de Gouges, l?université de Toulouse a appelé Velux à la rescousse.
Initiée en 2000, l’opération de reconstruction partielle du campus de l’université de Toulouse Jean Jaurès (ex Le Mirail), devrait s’achever fin 2016. Le plus grand édifice de ce programme, le bâtiment Olympe de Gouges, est entré en fonction au printemps dernier.
Les architectes ont choisi de regrouper trois UFR (Unités de formations et de recherches), pour favoriser l’interdisciplinarité. L’imposant local de 4.000 m2 d’espace commun, auxquels s’ajoutent 11.000 m2, s’organise en trois niveaux de 200 m de long et accueille 7.500 étudiants et 300 enseignants chercheurs.
Pour cet édifice, le maître d’œuvre Valode & Pistre Architectes a cherché à créer un cadre de vie et de travail aussi accueillant que stimulant. Dans cette optique, l’entreprise a décidé de faire entrer au maximum la lumière naturelle. D’après l’étude de la chercheuse Lisa Heschong, cette solution améliore le bien être et la productivité des habitants d’un bâtiment de 18%, par accroissement de leurs facultés psychiques.
- Le composite pultrudé utilisé pour les châssis, comprend 80% de fibre de verre et 20% de polyuréthane. Le verre réduit les déperditions énergétiques, avec un bon coefficient de 1,4 W/m2.K
Comme un jeu de construction
Pour amener de la clarté à l’intérieur de ce grand volume, le maître d’œuvre opte pour la verrière modulaire de Velux, présentée voilà deux ans à Batimat. Deux éléments doubles, à faible pente (5°), ont été intégrés, qui recouvrent le hall d’entrée et l’atrium central.
«Ces verrières zénithales, composées à partir d’un module préfabriqué, ont été adaptées sur mesure à nos besoins. A partir de cet élément de base, il s’agit de composer son produit, comme un gigantesque jeu de Légo», raconte l’architecte Alain Nègre, directeur de Valode & Pistre Architectes.
La verrière du hall comprend 24 modules standardisés, celle de l’atrium plus imposante, en compte 44. «Elles sont toutes deux constituées d’une majorité de châssis fixes et dans les deux cas, de huit ouvrants (de désenfumage). Les mécanismes électriques d’ouverture sont invisibles. Cela permet en plus, une bonne aération, gage d’un air sain», souligne Michel Langrand, président de Velux France. «Ces verrières à profilés très fins, laissent entrer un maximum de lumière», constate le maitre d’œuvre.
Chasse aux fuites
L’entreprise Danoise a beaucoup travaillé pour résoudre les défauts traditionnels des verrières et en premier lieu : les fuites. «Nous procédons à une longue phase de tests avant de modéliser un produit», explique-t-on chez Velux.
Autre avantage, c’est la marque qui fournit en direct, l’ensemble des éléments composant la verrière. Le client n’a donc qu’un seul interlocuteur, tout au long du chantier. «Les systèmes de raccords d’étanchéité et de fixation standardisés réduisent le risque de montage aléatoire et l’éventualité d’infiltrations futures.
C’est rassurant dans le cas de notre partenariat public/privé (PPP), de Toulouse. Le contrat nous impose en effet, de maintenir le site dans son état initial pendant 30 ans», déclare Alain Nègre.
- Les éléments sont à double vitrages (triple possible) à contrôle solaire, traités pour stopper 73% de la chaleur, selon Velux qui annonce une baisse de 5° C par ventilation naturelle automatisée
- «La qualité du verre nous a permis de nous affranchir des brise-soleil, prévus à l'origine», a indiqué Alain Nègre (Valode & Pistre). Doc. Valerie Cabannel
Fiches chantier : Université Jean Jaurès (Toulouse)
- Nature du chantier : bâtiment Olympe de Gouges
- Installation de deux verrières double à faible pente 5°
- Hall d’entrée : 10 x 5 m, composée de 24 modules dont 16 fixes.
- Atrium : 18 x 5 m, composée de 44 modules dont 36 fixes.
- Coût : 42,2 millions d’euros (financés par l’Etat)
« Rapide à poser ! »
L’entreprise Castel Alu responsable de la pose des verrières modulaires Velux avait dépêché à Toulouse quatre compagnons. «Les deux éléments vitrés ont été installés, en une semaine, se félicite François Dedecker, le chef de ce chantier. C’est très rapide. Ce délai court a permis une mise hors d’eau très rapide du bâtiment»
Source : batirama.com / Nicolas Dembreville