Les préfets ont réalisé depuis mars 57 opérations de préemption de terrains et d'appartements dans l'objectif d'y proposer environ 1.000 logements sociaux.
Ces transactions se sont réparties dans les 4 régions regroupant le plus de communes ne respectant pas leurs engagements en matière de construction de logements sociaux:
- Provence-Alpes-Côte d'Azur (33 préemptions réalisées),
- Ile-de-France (12 préemptions),
- Languedoc-Roussillon (8 préemptions) et
- Rhône-Alpes (4 préemptions).
L'ensemble de ces opérations "représente plus de 1.000 logements programmés dont plus de 95% de logements locatifs sociaux", ont indiqué les services du délégué interministériel à la mixité sociale dans l'habitat, Thierry Repentin.
"C'est un volume jamais atteint de préemption fait par l'Etat, c'est ce qu'attendent nos concitoyens. Des constructions, des livraisons de chantiers et des remises de clés", a déclaré M. Repentin à RTL, qui a révélé l'information.
Le droit de préemption permet aux préfets d'acquérir en priorité un bien immobilier mis en vente par un particulier ou une société, dans le but d'y réaliser des opérations d'aménagement urbain. Quinze ans après la loi SRU instituant des quotas de logements sociaux, le gouvernement a engagé depuis le début de l'année plusieurs mesures visant à la faire respecter et à accélérer le rythme de production de tels logements.
Une circulaire adressée en juin par le Premier ministre Manuel Valls aux préfets leur a notamment accordé plus de marge de manoeuvre pour renforcer leur action dans les communes en déficit de logements sociaux.
Le gouvernement a aussi publié fin octobre une liste pointant 36 communes faisant preuve de mauvaise volonté manifeste.
Source : batirama.com