Thierry Montégut : un artisan charpentier-couvreur d’exception

Passionné par son métier de charpentier-couvreur, Thierry Montégut aime aussi transmettre son savoir-faire et certaines valeurs qu?il considère primordiales pour son activité.

Thierry Montégut, 52 ans, perpétue le métier de son père et de son grand-père, celui de charpentier/couvreur qu’il a toujours exercé. Un CAP en candidat libre puis un Bac Pro Technique en poche, section Ossature Bois, au lycée de Garros à Auch près de Mirande en poche, cet artisan a tout de suite rejoint l’entreprise familiale créée par son grand-père en 1926.

 

« Mon grand-père Roger Montégut a travaillé jusqu’en 1985, mon père Claude a rejoint l’entreprise dans les années 50, et cela jusqu’en 1993, et moi j’avais 20 ans lorsque j’ai intégré l’entreprise familiale.

 

Mon père m’a laissé la possibilité de gérer très tôt cette dernière », détaille cet artisan. Aujourd’hui, la SARL “Montégut Toiture” est située à Idrac-Respailles, petit village près de Mirande dans le Gers (32), emploie 10 salariés à temps plein et un apprenti, « j’essaie, en effet, d’avoir un apprenti par an dans l’entreprise et si tout se passe bien, ce dernier est employé en CDI ».

 

 

Ce couvreur souhaite faire partager son expérience avec les jeunes en difficulté et veut les convaincre que l’on peut prendre du plaisir à travailler dans le Bâtiment et l’artisanat.

 

De belles références…

 

Spécialisée dans tous les travaux de toiture, cette entreprise intervient principalement en ­rénovation (90%) sur des maisons de caractère, des fermes, quelques pavillons… et compte majoritairement dans sa clientèle des particuliers, « les collectivités locales représentent 15% de notre chiffre d’affaires », note Thierry Montégut qui avoue rayonner sur un secteur très restreint, soit 15 km autour du siège social de l’entreprise.

 

Mais même si son champ d’action est réduit, l’entreprise peut être fière d’intervenir sur la rénovation d’anciennes bâtisses et églises, et compte parmi ses chantiers le château de Marignan et son pigeonnier, la chapelle de Theux située au sud de Mirande, la Halle de Mirande datant de 1850… « nous pouvons aussi intervenir sur des bâtiments plus modernes tels que celui de l’atelier d’art de Saint Martin », ajoute Thierry.

 

Un homme à l’écoute des autres

 

Cet artisan est également très soucieux du bien être de ses collaborateurs. Il organise ainsi une réunion avec le chef d’équipe les jours qui précèdent les chantiers afin de déterminer ensemble les moyens de sécurité à mettre en œuvre.

 

« Echafaudages, garde-corps, moyens de levage… nous en parlons ensemble et chacun donne son avis pour choisir l’outillage le plus adapté au chantier. Nous essayons d’avoir des engins de levage sur tous les chantiers tels que des élévateurs ou des grues.

 

On a même eu une aide financière pour le remplacement de notre grue de chantier par l’OPPBTP », explique ce dernier, soulignant qu’il fait aussi un briefing tous les matins d’environ 15 minutes pour analyser, au besoin, des situations “dangereuses” rencontrées lors des chantiers.

 

Passionné par son métier, il s’implique dans une association, Aide et Handicap, « qui vient en aide aux parents d’enfants handicapés afin de mettre en conformité des maisons ».

 

 

Testeur officiel et communiquant avant tout !


Thierry Montégut, lauréat du prix national du concours Stars & Métiers 2015 pour ses qualités managériales, fait également partie du Club Couvreur Edilians en Midi-Pyrénées.

 

Ainsi, dès que le fabricant lance un nouveau modèle de tuile, le chef d’entreprise donne son avis. « Il ne faut pas oublier que l’artisanat est la 1re entreprise de France », conclut Thierry Montégut qui déplore quelque peu le manque de communication de sa profession et de ses collègues.

 

« Il est, en effet, regrettable que certains artisans que je considère comme des collègues et non comme des concurrents, et qui ont de vrais savoir-faire ne souhaitent pas plus communiquer avec les médias, les journaux, les radios locales… afin de mettre en avant les belles réalisations qu’ils concrétisent tout au long de l’année ».

 

 

Source : batirama.com / Aude Moutarlier

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