De grandes ONG engagées dans la lutte contre le réchauffement climatique ont annoncé préparer une série d'actions en mai sur des sites exploitant les énergies fossiles.
"Du 4 au 15 mai 2016, une vague mondiale d'actions de masse ciblera les projets fossiles les plus dangereux de la planète afin d'arrêter l'extraction du charbon, du pétrole et du gaz et d'accélérer une transition juste vers une énergie 100 % renouvelable", indique l'organisation 350.org dans un communiqué.
Mines de charbon en Allemagne, puits de pétrole au Nigeria, centrales à charbon en Turquie, port d'exportation du charbon en Australie, pipelines, forages et raffineries aux Etats-Unis: de multiples sites doivent être le théâtre de mobilisations.
Pour mobiliser les citoyens, les ONG (350.org, Climate action network, Greenpeace, Attac, Global witness, etc.) ont lancé une plateforme internet baptisée "breakfree2016.org" (Libérons-nous).
Laisser 80 % des réserves de combustibles fossiles sous terre
Pour que l'accord de Paris se concrétise et que la hausse du thermomètre mondial n'excède pas à terme 2°C, "les scientifiques sont formels : nous devons laisser au moins 80% des réserves de combustibles fossiles sous terre", souligne dans un communiqué Payal Parekh, directrice générale de 350.org.
"Passer à une énergie 100% renouvelable, c'est possible s'il y a une volonté politique", affirme Arif Fiyanto de Greenpeace Indonésie. "Toutes les infrastructures destinées à développer les combustibles fossiles comme les mines, les centrales à charbon, les forages ou les terminaux d'exportation sont un gaspillage d'argent et nous conduisent dans une impasse", au regard des objectifs climatiques, ajoute-t-il.
ENR : seulement 5 % de la consommation totale d'énergie
L'accord conclu à Paris en décembre a entériné l'objectif de limiter "bien en deçà de 2°C" le réchauffement de la planète depuis l'ère préindustrielle.
Cet objectif implique que les pays se détournent des énergies fossiles, en investissant massivement dans les énergies renouvelables, ainsi que dans l'efficacité énergétique (des bâtiments, des transports, de l'industrie).
Les énergies renouvelables ne représentent que 5% de la consommation totale d'énergie, mais elles connaissent un essor sans précédent. Les investissements dans les renouvelables (éolien, solaire, hydroélectricité, etc.) ont atteint en 2015 le chiffre record de 300 milliards d'euros dans le monde, dopés par les coûts de plus en plus compétitifs de l'éolien terrestre et du photovoltaïque.
Source : batirama.com / AFP