En mars, les « pierreux » sont en Alsace. Ils se rencontrent régulièrement aux quatre coins de la France ou au-delà, sous la houlette de leur jeune fédération professionnelle.
Premier rendez-vous de l’année, les Rencontres régionales de la pierre sèche se tiennent en Alsace. Le colloque de la FFPPS (Fédération Française des Professionnels de la Pierre Sèche) se tiendra le 11 mars, à l’Ecomusée d’Alsace de Ungersheim (68).
Le 12 mars est réservé à la visite des ouvrages en pierre sèche des Domaines viticoles Schlumberger, à Guebwiller. La Fédération française du Paysage (FFP) et l’Union Nationale des Entreprise du Paysage (UNEP) comptent parmi les partenaires de l’événement.
Son programme traduit à lui seul la diversité des acteurs : la pierre sèche dans le paysage français et mondial, les méthodes de calculs scientifiques pour caractériser un mur en pierre sèche et son comportement, les coûts et la comparaison avec un mur en béton, une rétrospective des études scientifiques réalisées sur des ouvrages en pierre sèche, …
Une pratique constructive relevant de l’écoconstruction
Paul Arnault, président de la FFPPS, résume : « L’objectif de ces rencontres est avant tout de créer du lien entre les professionnels de tous horizons. Ce sont aussi bien des artisans bâtisseurs que des paysagistes, des architectes, des ingénieurs béton, des associations de bénévoles, des collectivités territoriales, etc.
La FFPPS reçoit des subsides du ministère de l’Environnement pour organiser des colloques et des formations autour de la pierre sèche, que nous voulons valoriser en tant que pratique constructive relevant de l’écoconstruction.
Les prescripteurs formés sur deux jours
Nous formons désormais les prescripteurs (architectes, collectivités) sur deux jours, pour les inciter à imposer la solution de la vraie pierre sèche dans les appels d’offre de restauration et les encourager à préserver leur patrimoine.»
Parmi les bâtisseurs, 80 % ont d’autres activités que la pierre sèche. Les maçons et tailleurs de pierre, notamment, ont vocation à s’intéresser au sujet. La pierre sèche se rencontre partout sur le territoire et la plupart des ouvrages, bien que montrant une longévité exceptionnelle, demandent à être restaurés. Les formations ne manquent pas, dispensées par les associations professionnelles*.
Construction de la filière : quelques étapes clés
- 2002 : stratégie collective établie entre trois associations de bâtisseurs, des laboratoires de recherche et le Parc Naturel Régional des Cévennes.
- 2008 : édition du « Guide des bonnes pratiques de construction de murs de soutènement en pierre sèche ».
- 2009 : première étude sur le marché national de la pierre sèche.
- 2010 : diplôme national qualifiant CQP 2 d’ouvrier professionnel en pierre sèche.
- 2012 : création officielle de la FFPPS en début d'année
- 2014 : diplôme national qualifiant CQP 3 de Maître-artisan en pierre sèche.
- 2015 : Diffusion d’une nouvelle étude de marché, réalisée en 2014.
Mise en chantier de la rédaction des règles professionnelles pour chaque type de constructions en pierre sèche, par le Collectif français des professionnels de la pierre sèche. Une 5e thèse de doctorat est en cours, quicontribuera à la reconnaissance du système constructif en pierre sèche et à la spécificité du savoir-faire.
*Pour en savoir plus
: découvrir le tout nouveau site de la FFPPS
Source : batirama.com / E. Jeanson