Les vainqueurs des Trophées de l'Artisan 2016

Les 20e Trophées de l?Artisan ont été décernés le 24 mars à la SMA et ont récompensé 4 artisans/entreprises dont les chantiers de rénovation ont été jugés exceptionnels par le jury.

Ces Trophées récompensent des professionnels qui ont su s’adapter aux nouvelles réglementations techniques tout en répondant aux demandes, parfois audacieuses, de leurs clients.

 

A travers les chantiers de rénovation présentés, le jury s’est attaché à étudier la maîtrise technique et la qualité de leurs démarches. Ce jury, qui se réunit tous les ans au mois de décembre, est composé de professionnels spécialistes partenaires de Bâtirama dont la Capeb, l’OPPBTP, PRO BTP, la Fondation Excellence SMA et le CCCA-BTP.
Rappelons que le concours met en lice des candidats de la France entière.

 

 

  1. Le Trophée Artisan d’Or a été décerné à David Bonnin et Anthony Dugué, artisans plâtriers en Vendée (SARL Bonnin Dugué à St Christophe du Ligneron, 3 salariés et 2 apprentis) pour la restauration du centre spirituel l’Immaculée à Chaille les Marais. Le Jury a salué l’exceptionnel travail de restauration de la chapelle de 250 m2 avec la reproduction des finitions d’origine du monument.

 

Initiative primée

 

 

Centre spirituel L’Immaculée à Chaille les Marais

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  1. Le Trophée Artisan d’Argent distingue Bernard Baré, gérant de Concept Carrelage Sarl entreprise avec 2 salariés (80750 Fienvillers). Le jury a apprécié la qualité de cette rénovation d’un logis de ferme familiale, et particulièrement la réalisation des douches de plain-pied sur de vieux planchers bois. Une opération technique et très esthétique notamment avec la réalisation d’une mosaïque en carreaux cassés pour l’un des receveurs…

 

Initiative primée

 

 

 

 

 

 

  1. Le Trophée Artisan de Bronze récompense Pierre Mas, gérant de l’Entreprise Mas, située à Ramonville Saint-Agne (31). L’entreprise de plomberie-chauffage, spécialisée dans les énergies renouvelables (10 salariés), a posé une pile à combustible dans une maison individuelle de 200 m2, dont le but est d’assurer l’autonomie énergétique électrique mais aussi thermique, grâce au raccordement à une installation de chauffage par plancher chauffant déjà raccordé à un chauffage solaire.

 

Initiative primée

 

 

 

Dans une maison individuelle de 200 m², après une longue analyse des flux d’énergie thermique et la récupération d’énergie solaire thermique mais aussi photovoltaïque en auto-consommation, par la mise en place de différents comptages, qui part dans le plancher chauffant, vers le ballon d’eau chaude sanitaire, mais aussi des appoints, l’entreprise Mas a réussi à injecter cette énergie solaire en apportant 50% des besoins thermiques de cette maison, « ce qui est très bien par rapport aux études générales réalisées dans ce domaine », souligne Pierre Mas. (Energie qui arrive des 15 m² de capteurs solaire thermique). Il y a aussi une centrale photovoltaïque en auto consommation de 3 kWc.

« Souhaitant aller plus loin, je me suis vite rendu compte qu’il fallait travailler aussi du côté des consommations électriques d’où l’idée de la mise en place d’une pile à combustible, de type “PEM”, visant à l’autonomie énergétique électrique mais aussi thermique raccordée sur une installation de chauffage par plancher chauffant déjà raccordé à un chauffage solaire de type SSC ».

 

 

 

 

« En fait, c’est assez “déstabilisant” pour un chauffagiste car il faut changer fondamentalement ses habitudes focalisée depuis toujours sur l’installation de système de production de chaleur et de régulations pour maintenir une température dans un local la plus juste (entre inconfort et gaspillage d’énergie) », commente M. Mas.

 

Il faut ainsi réaliser (en plus d’une étude de déperdition thermique) une étude du profil des consommations électriques (réaliser au passage des conseils sur la diminution des consommations électriques des différents postes consommateurs (froid, audiovisuel…) par la proposition de remplacement d’appareils gros consommateurs, des veilles d’appareils, l’utilisation judicieuse de sèche linges (lorsque l’on ne peut pas se passer de ce “gros” consommateur d’énergie…).

 

Puis vérifier si le système convient bien d’une part à la déperdition du lieu mais aussi au comportement de l’usager… Si l’on produit trop d’électricité par rapport au besoin de chaleur on en perd… Il faut donc trouver un équilibre, pour que cela “match”.

 

Etudier l’inertie thermique du bâtiment pour pouvoir optimiser les cycles de fonctionnement de la pile qui, de par cette technologie et contrairement aux systèmes actuel, doivent avoir un cycle de fonctionnement long (idéalement jusqu’à 20 heures par jour (soit 15 kWh d’électricité).

 

Pas d’expérience dans ce domaine où tout est à étudier, réfléchir et construire, il faut échanger avec les (rares) spécialistes, aller chercher les infos, comprendre les subtilités de ce nouveau système…

 

J’y vois un autre avantage pour un installateur chauffagiste, c’est se positionner sur ce marché émergent, acquérir de l’expérience et donc des compétences nouvelles de façon à pouvoir proposer des solutions techniques vertueuses que de plus en plus de clients attendent de nous…

 

De plus, cette nouvelle technologie est, à mon sens, une grande solution d’avenir pour limiter l’augmentation du coût des énergies (principalement celui de l’électricité qui est déjà à 30 cts d’euro dans certains pays européens), faire un parfait complément aux énergies renouvelables car aujourd’hui, elles ne peuvent apporter 100% des besoin en hiver.

 

L’étape suivante sera dans quelques années, je n’en doute pas, l’alimentation d’une pile à combustible directement depuis l’hydrogène ou le méthane (gaz naturel) par l’énergie électrique produite par du photovoltaïque très abondante l’été et qui soit stockée (ou injectée directement sur le réseau de gaz si a proximité).

 

 

  1. Le Prix spécial du jury a été décerné à Benoît et Estelle Dulion, gérant de la Sarl Dulion charpente, basée à Ancy Le Franc (69). L’entreprise a refait la roue hydraulique à augets pour l’Ecomusée d’Alsace à Ungersheim (68). Une fabrication en atelier et un assemblage à la main, pièce après pièce, ont été nécessaires… pour un résultat durable et esthétique.


Initiative primée

 

 

 

 

 

 

 

Source : batirama.com

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