Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron a indiqué qu'il restait du travail à "finaliser" avec EDF et Londres pour trouver un accord sur les réacteurs nucléaires EPR anglais
"Nous soutenons le projet Hinkley Point, c'est très important pour la France, c'est très important pour le secteur nucléaire et pour EDF", a déclaré M. Macron dans cet entretien diffusé dans l'émission politique dominicale de la BBC, The Andrew Marr Show.
"Maintenant nous devons finaliser le travail, en particulier le travail technique et industriel, en liens étroits avec EDF, le gouvernement britannique, pour être en position de signer dans les semaines ou le mois qui viennent", a-t-il ajouté.
"Nous travaillons activement avec le groupe, et j'ai eu une série de discussions avec mes homologues dans votre gouvernement sur les détails techniques de l'accord, pour finaliser précisément les derniers points de l'accord", a dit M. Macron, qui s'exprimait en anglais et qui a effectué une visite dans la capitale britannique.
Engagement envers l'énergie nucélaire
Interrogé pour savoir si l'accord serait finalement signé, il a répondu: "C'est mon avis et c'est notre perspective, parce que je crois que c'est très important pour notre engagement envers l'énergie nucléaire".
Emmanuel Macron avait déjà laissé entendre le 7 avril que lancer la construction d'une centrale nucléaire à Hinkley Point était une question de "crédibilité" et de "cohérence" pour le géant de l'électricité EDF et la filière française de l'atome.
Le ministre a annoncé aux syndicats d'EDF qu'il n'avait pas encore pris de décision à propos de ce projet de construire deux réacteurs EPR, selon des sources syndicales. L'entourage d'Emmanuel Macron avait précisé que le ministre avait réitéré son soutien à ce projet de 18 milliards de livres (environ 23 milliards d'euros).
Inquiétudes sur les finances d'EDF
EDF devrait prendre début mai une décision finale d'investissement, ultime étape de sa concrétisation. M. Macron a également "proposé aux organisations syndicales de les revoir d'ici une dizaine de jours pour un nouveau temps d'échange", a-t-on expliqué.
Le projet soulève des inquiétudes sur sa faisabilité et son poids sur les finances d'EDF, y compris chez l'électricien, et les syndicats notamment ont plaidé à plusieurs reprises pour son report.
Source : batirama.com