La Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences (GPEC) permet aux dirigeants d?avoir une vision instantanée des compétences requises et existantes dans l?entreprise et, surtout, d?anticiper leur besoin en main d??uvre et en formation.
A l’heure actuelle, les chefs d’entreprises artisanales sont préoccupés par la baisse de leur activité. Et cherchent à conserver l’ensemble de leurs compagnons à temps plein. L’effort de formation ne doit toutefois pas faiblir au risque de manquer cruellement de main d’œuvre à l’heure de la reprise. Donc, malgré la conjoncture, un partenariat a été créé entre la Capeb et Pôle Emploi pour que les demandeurs d’emploi soient formés aux besoins des entreprises artisanales et que les formations soient en adéquation avec la demande. Selon Pôle Emploi, il y aurait en 2010 un cinquième des employeurs prêts à recruter, soit 1 700 000 personnes parmi lesquelles 97 200 ouvriers du bâtiment. Pour Albert Quénet, Vice-président de la Capeb, l’insertion passe par la mise à niveau avec une action de formation, une intégration dans les équipes. « Il ne faut pas surtout casser le rythme de l’apprentissage car il faut que le personnel soit prêt au moment de la reprise : on accueille, on forme, on professionnalise…» Oui mais par les temps qui courent, les entreprises cherchent en priorité à maintenir leurs effectifs.
Anticipation nécessaire
Garder ses salariés en période de crise est une tâche compliquée selon Catherine Foucher, Présidente de l’Association Nationale des femmes d’artisans du bâtiment. Cette dernière reconnaît qu’il est extrêmement difficile d’appréhender au mieux la situation de l’emploi alors que les carnets de commandes se vident. Les artisans qui ont besoin d’aide peuvent toutefois recourir à la Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences (GPEC). Celle-ci « permet aux dirigeants d’avoir une vision instantanée des compétences requises et des compétences existantes dans l’entreprise, d’en effectuer la comparaison et d’en mesurer l’évolution ». La GEPC permet ainsi de gérer les compétences internes et externes pour une gestion prévisionnelle des salariés et de leurs compétences. « La GEPC montre en outre qu’il faut absolument anticiper, indique Catherine Foucher. On sait quelle valeur a le compagnon, on anticipe son avenir soit en formation, soit en chômage technique, soit en chômage tout court. Il faut parfois se résigner à mettre l’affectif de côté et à licencier pour ne pas mettre en péril l’entreprise… », estime-t-elle. Une solution jugée « extrême » par la plupart des artisans qui savent bien, outre l’attachement qu’ils portent à leurs compagnons, combien il leur sera difficile de retrouver de la main-d’oeuvre qualifiée lorsque la situation économique s’améliorera.
Source : Batirama.com / Michelle Fourret