Selon la FFB qui table sur un maintien de l'emploi cette année, les entreprises du bâtiment espèrent une "réelle amélioration" de leur activité au tournant 2016-2017.
Au premier trimestre, l'effectif salarié s'inscrit en recul de 1,5%, soit 15.500 emplois de moins, mais celui de l'intérim en équivalent temps plein (ETP) affiche une progression de 7,2% soit 5.000 postes. Le solde est donc encore négatif de 0,9% soit 10.500 postes.
"Nous devrions enfin arrêter de perdre des emplois cette année", a estimé Jacques Chanut le président de la Fédération Française du Bâtiment (FFB) lors d'une conférence de presse, mais selon lui "un temps de réadaptation" sera nécessaire aux entreprises, avant d'embaucher.
"Après avoir perdu 21% de notre activité depuis le début de la crise, et 11% de nos effectifs, nous sommes encore en sureffectifs", a-t-il jugé.
En dépit d'une "belle résistance" - attestée par un net recul des défaillances en début d'année -, les entreprises du secteur ont des marges en érosion et des trésoreries "toujours à la peine", dit la fédération patronale.
En outre la reprise ne bénéficie pas à toutes les zones géographiques, puisque "les difficultés perdurent dans les secteurs souvent ruraux, ou peu denses". Dans ces zones, l'amélioration-entretien demeure atone, et le recul des marchés publics se conjugue à l'absence de reprise dans le neuf. "Cette fracture territoriale des marchés du bâtiment, malgré les besoins, va, selon toute vraisemblance, se poursuivre", juge la FFB.
Toutefois, "de nombreux facteurs laissent espérer une réelle amélioration de la situation au tournant 2016-2017" : le retour de la confiance, des conditions de crédit "exceptionnelles" et une reprise du marché de l'immobilier ancien.
Pour les entreprises du bâtiment, "reste cependant à s'assurer que toute la filière - banques, assureurs-crédits, fournisseurs et entreprises - accepte de prendre un peu plus de risques", dit la fédération patronale.
La FFB espère aussi que "les conséquences du Brexit n'iront pas au-delà d'une instabilité déjà pénalisante pour la croissance, y compris en France". Mais elle estime que le renforcement de la croissance observé en France et à l'échelle de l'Europe, ne sera pas remis en cause, même si son intensité pourrait "pâtir un peu de la volatilité générale".
En 2015, les entreprises du bâtiment ont perdu 36.100 emplois, avec une activité en recul de 3%.
Source : batirama.com