Deux associations veulent faire annuler deux décrets permettant aux exploitants d'éoliennes de continuer à bénéficier d'un tarif d'achat bonifié pour l'électricité qu'ils produisent.
Deux recours ont été déposés le 25 juillet contre ces deux décrets, a précisé le Conseil d'Etat, confirmant l'annonce faite par Fédération environnement durable (FED), une association d'opposants aux éoliennes. L'association Vent de Colère s'est jointe à ces recours, selon FED.
La loi sur la transition énergétique, adoptée en août 2015, prévoit une évolution du mécanisme de soutien public pour certaines installations d'énergies renouvelables.
Le tarif d'achat bonifié, auquel EDF est obligé d'acheter aux producteurs leur électricité verte, doit laisser sa place à un complément de rémunération, fixé par filières, qui vient s'ajouter au prix de vente de l'électricité sur les marchés.
Enrichissement des producteurs au détriment des consommateurs ?
Les décrets attaqués définissent notamment les types d'installations concernées. Mais contrairement au photovoltaïque, les producteurs d'électricité éolienne terrestre peuvent choisir de continuer à bénéficier du tarif d'achat, ce que dénoncent les associations.
"Par un mécanisme artificiel de ponction d'argent public vers des intérêts privés, ces nouveaux tarifs et aides permettront aux promoteurs éoliens de continuer à s'enrichir au détriment des consommateurs et des contribuables", qui financent le soutien aux énergies renouvelables via une taxe sur leur facture d'électricité, juge FED.
" Des avantages inexplicables "
"Aucune raison, ni morale, ni économique, ni industrielle, ni environnementale, ne justifie ces avantages indus accordés depuis 2001 à l'industrie éolienne", ajoute-t-elle.
L'association demande qu'il n'y ait "plus aucun mécanisme de soutien à l'éolien" car c'est une énergie qui n'est plus en stade de développement, ajoute Jean-Louis Butré, président de l'association.
Source : batirama.com / AFP