Les professionnels du bâtiment et EDF ont signé le 14 juin avec l?Etat un partenariat visant à adapter ce secteur, responsable de 23% des émissions de gaz à effet de serre en France, aux objectifs du Grenelle de l?environnement.
Il s’agit notamment de former, d’ici 2012, quelque 120.000 professionnels aux économies d’énergie et de lancer la révision générale des "Règles de l’Art", la Bible des métiers de la construction qui date de la fin des années 50, précise le ministère du Développement durable. Le Grenelle a fixé pour objectif une réduction de 38% de la consommation d’énergie des bâtiments existants d’ici 2020, ce qui suppose un programme de rénovation intensif d’environ 400.000 logements chaque année dès 2013 et de rénover l’ensemble des logements sociaux, en commençant par les plus gros consommateurs (800.000 environ).
120 000 emplois supplémentaires
Le secteur de la rénovation emploie actuellement 100 000 personnes pour un chiffre d’affaires estimé à 9 milliards d’euros, qui devrait être "multiplié par plus de deux d’ici 2012 pour atteindre 18 à 22 milliards par an" et mobiliser 120 000 emplois supplémentaires, estime le ministère. Le ministre Jean-Louis Borloo, escorté de ses secrétaires d’Etat Valérie Létard et Benoist Apparu (Logement et urbanisme), a formellement signé cet accord lundi avec le patron d’EDF Henri Proglio, en présence des fédérations professionnelles du bâtiment, lors d’une visite au COSTIC, le Centre d’études et de formation Génie Climatique-Equipement du Bâtiment à Saint-Rémy lès Chevreuse (Yvelines).
Révision des règles de l'Art
EDF contribuera à hauteur de 53 millions d’euros au plan de formation et de 15 millions à la révision des Règles de l’Art. Celles-ci sont regroupées dans une documentation technique de référence pour les professionnels - une centaine de documents environ, qui couvrent des opérations aussi diverses que les fondations, la plâtrerie, la construction en bois et l’étanchéité des toitures et des façades, et font référence dans les contrats de construction et d’assurance. Mises au point dans les années 50 par le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB), elles ont été régulièrement mises à jour et seront révisées par un ensemble de 200 professionnels, chargés de réécrire l’Encyclopédie moderne du bâtiment.