Le projet contesté EuropaCity "va évoluer" mais se poursuivra

Le promoteur d'EuropaCity, méga-complexe commercial et de loisirs prévu pour 2024 au nord de Paris, prévoit de "poursuivre" son projet tout en le redimensionnant.

"Nous allons poursuivre la mise en oeuvre de ce projet" estimé à 3,1 milliards d'euros et porté par Immochan, la branche immobilière du groupe Auchan, a déclaré le directeur d'EuropaCity, Christophe Dalstein.

 

M. Dalstein a fait cette annonce à la fin de la Commission nationale du débat public (CNDP) destinée à dresser le bilan du débat qui s'est tenu du 15 mars au 13 juillet. Il a choisi de ne pas attendre trois mois pour afficher ses intentions, afin de "ne pas rester dans un entre-deux".

 

"Mais le projet va évoluer", a-t-il assuré, esquissant des modifications concernant l'"offre", la "conception architecturale" et "la façon d'associer les parties prenantes" dans l'élaboration du projet. Il n'exclut pas que le projet soit redimensionné.

 

Un projet monumental

 

Le projet est pour l'instant monumental : 500 boutiques, des salles de spectacles, un parc aquatique, une "ferme urbaine" et même une piste de ski sont prévus dans un complexe de 80 ha qui ouvrira en 2024 dans le triangle de Gonesse (Val-d'Oise).

 

La zone concernée est pour l'instant une zone agricole inhabitable entre les aéroports du Bourget et de Roissy, que le conseil régional a décidé d'urbaniser en partie.

 

Ce vaste ensemble, qui compte attirer 31 millions de visiteurs par an, représentera le plus gros investissement privé en France depuis Disneyland Paris en 1992. Sans être une surprise, la promptitude de la réponse du maître d'ouvrage n'est "pas habituelle", a noté Claude Brevan, la présidente de la Commission particulière du débat public.

 

Rassurer les investisseurs

 

"Il faut qu'ils rassurent leurs investisseurs", a souligné Claude Brevan. Parmi ces partenaires, figure le géant chinois Dalian Wanda, spécialisé dans l'immobilier et le divertissement. "Le projet EuropaCity porte une vision de l'évolution de la société qui n'a pas fait l'unanimité", est-il constaté dans le bilan du débat public.

 

Les opposants dénoncent un "clone de Las Vegas", la destruction de terres agricoles, ou encore un impact négatif sur les activités existantes. Selon eux, les projections du maître d'ouvrage -11.800 emplois directs en phase d'exploitation-, sont surévaluées.

 

Le Collectif pour le triangle de Gonesse prévoit de "renforcer sa mobilisation" pour que le projet ne voie pas le jour.



Source : batirama.com / AFP

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