La municipalité auvergnate a fait le choix de démolir la "Muraille de Chine", longue barre d'immeuble en béton qui domine la ville et de reloger ses nombreux habitants.
Bâtie en 1961 dans le quartier Saint-Jacques, cette cité HLM aux couleurs crème et marron, installée sur un belvédère qui domine la ville, est une verrue pour certains, un édifice du patrimoine architectural clermontois pour les autres.
Long de 320 mètres, l'édifice de 8 étages, comprenant 354 appartements et repérable à des kilomètres, offrait jusqu'à présent aux habitants les loyers moins chers de l'agglomération.
Mais la vétusté de la barre HLM offrant des logements trop petits, mal isolés et peu aux normes, ont eu raison de ce bâtiment emblématique du quartier Saint-Jacques, inscrit au nouveau Plan national de rénovation urbaine (PNRU).
Pas de réhabilitation possible
"Le quartier Saint-Jacques est devenu une sorte de château fort qui marque une rupture avec le reste de Clermont-Ferrand, et dont la Muraille de Chine serait sa forteresse et le viaduc (tout proche) le pont-levis", a dit M. Bianchi, lors d'une réunion publique avec les habitants du quartier.
Selon l'édile, une "réhabilitation classique" n'aurait pas suffi à régler et à améliorer "les problèmes de conception et le confort de ces logements". De même, il a écarté la solution d'une restructuration lourde car "la structure porteuse du bâtiment ne la supporterait pas".
Dernière hypothèse, retenue par la ville, la "déconstruction" de cet ensemble, qui permettra de "rééquilibrer la mixité sociale du quartier", concentrant 89% des logements sociaux de la ville et de "repenser l'urbanisme" en raccordant le quartier au centre-ville, ce qui le rendrait plus attractif.
De nouveaux logements et une coulée verte
"La rénovation ne permet pas d'offrir des conditions d'habitation dignes aux habitants", a affirmé M. Bianchi, devant le brouhaha provoqué par certains habitants récalcitrants à quitter les lieux.
Une fois la proposition de démolition adoptée par l'office public HLM Logidôme puis par l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU), le 8 décembre, débutera en 2017-2018 le processus de relogement de 900 habitants de cette barre en béton et de l'Allée des Dômes, autre immeuble situé à proximité.
Prévue aux alentours de 2021-2022, la démolition devrait laisser place à de nouveaux logements ainsi qu'à une coulée verte, a précisé le maire, précisant que "le projet urbain n'était pas encore connu" à cette heure.
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Source : batirama.com / AFP