Newforma : le PIM à la rescousse du BIM

Avec l'essor du BIM et l'explosion des échanges de données par emails, les entreprises sont confrontées à la gestion d'une volumétrie croissante de données. Vive le PIM !

À l'occasion du déplacement à Paris de Jim Forester, Vice President Business Development, l'équipe française de l'éditeur américain Newforma a réuni le 12 octobre plusieurs BIM Managers autour d'une table ronde « Collaborer et échanger autour du BIM ».

 

Avec sa double casquette BIM manager chez Egis et référent Mediaconstruct, Jean-Paul Trehen a ouvert le débat : « Si les trois majors se donnent les moyens pour passer au BIM, il faut aussi aider les petites structures, qui représentent la grande majorité de la profession à franchir le pas ».

 

Les intervenants ont pointé les questions récurrentes liées au déploiement du BIM : comment valoriser, sur un projet, l'investissement nécessaire pour mettre en place le modèle BIM, comment exploiter la richesse des données BIM, comment ne pas perdre d'informations sur un projet qui s'étale sur une décennie, comment intégrer le réseau de sous-traitants, etc.

 

La loi MOP en question

 

En faisant évoluer les contrats et l'organisation collaborative sur les projets, le BIM vient aussi questionner la loi MOP qui sépare les rôles et les responsabilités.

 

Mais, nuance Razvan Gorcea, Responsable BIM à l'Atelier d’Architecture Michel Rémon : « il est déjà possible de voir réunies sur un projet la conception et la réalisation et même les trois rôles avec la construction lors d'un PPP (partenariat public privé) ».

 

Enfin, la grande interrogation demeure le financement du BIM, l'idéal étant de pouvoir vendre le modèle enrichi plus cher au client, mais « ce n'est pas le cas actuellement, le BIM doit se financer en réduisant les coûts de la construction sur un projet », affirme Simon Moreau, BIM Manager chez Bouygues Immobilier.

 

Gérer une masse hétérogène de données

 

Avec l'essor du BIM mais aussi avec l'explosion des échanges par emails et la captation en grande quantité de photos et de vidéos, les entreprises sont confrontées à la gestion d'une volumétrie croissante de données avec une dissémination de l'information (ftp, serveurs, emails, plate-forme collaborative, etc).

 

« Nous devons gérer une grande quantité d'informations, en parallèle sur plusieurs très gros projets, le plus gros étant le TGI de Paris. Retrouver l'information dans les emails, notes, sketches, etc, est devenu une tâche en elle-même avec un gros problème spécifique aux mails qui est la duplication des données », confirme Daniel Hurtubise, Owner de RevitIT et BIM Manager chez RPBW (Renzo Piano Paris).

 

« Par ailleurs les utilisateurs doivent faire confiance à la plate-forme collaborative, sinon ils vont copier en local pour s'assurer d'une sauvegarde. Il se pose aussi un problème de sécurité, enfin la facilité d'usage est décisive dans l'adhésion des utilisateurs », résume Aybike Avinal, Economiste et BIM manager au Bureau Pastier.

 

Faut-il faire confiance au Cloud ?

 

L'essor des services cloud est accueilli de manière mitigée suivant les entreprises. Pour Daniel Hurtubise, le cloud ne convient pas pour des questions de sécurité, de non garantie de résultats, de saturation de la connexion internet... de même pour Jean-Paul Trehen, essentiellement pour des enjeux de confidentialité. En revanche, pour Simon Moreau « le cloud apporte une facilité d'utilisation, avec un service accessible en tous lieux ».

 

Depuis sa création en 20013, Newforma a développé en réponse à ces problèmes sa solution PIM (Project Information Management) qui vient indexer l'information numérique, dans tous types de données et méta-données, emails et leurs pièces jointes, bureautique, disques durs, comptes cloud, plans (DWG), BIM (fichiers Revit et IFC), etc.

 

Présent en France depuis décembre 2015, l'éditeur propose une suite de logiciels organisée autour de Project Center pour la conduite de projets (avec un module BIM), Project Cloud pour le travail collaboratif et LeanPlanner, pour la visualisation de planning.

 

« Les plus gros projets en architecture sont passés en dix ans de 100 Go à 6,5 To de données comme sur le nouveau campus d'Apple à Londres. Notre solution permet de donner accès de manière contextuelle à toutes les données du modèle BIM mais aussi aux informations du projet qui demeurent séparées comme les conditions de vent », affirme Jim Forester.

 

Source : batirama.com / François Ploye

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