Le Sénat a adopté à l'unanimité une proposition de loi transpartisane PS-LR destinée à simplifier le droit de l'urbanisme, un domaine qui a fait l'objet de 64 lois en 10 ans.
Pour entrer en vigueur, cette proposition de loi de François Calvet (LR) et de Marc Daunis (PS) devra être adoptée dans les mêmes termes à l'Assemblée nationale. Le texte accélère notamment les procédures de contentieux de l'urbanisme et facilite l'octroi de dommages et intérêts en cas de recours abusif.
Il assouplit aussi l'articulation entre les documents d'urbanisme et facilite les opérations d'aménagement. Enfin, il améliore la protection du patrimoine."En dix ans pas moins de 64 lois, 22 ordonnances et 104 décrets ont modifié le régime des PLU" (plan local d'urbanisme), a souligné Marc Daunis au cours de la discussion générale.
"L'instabilité de ces règles perturbe l'ensemble des acteurs. Voilà pourquoi nous voulons y mettre fin", a-t-il ajouté. François Calvet a rappelé de son côté que le texte s'appuie sur une étude d'impact réalisée par un cabinet d'avocats indépendants et sur une consultation nationale qui a reçu près de 11.000 réponses d'élus. "Tous nous disaient : Faites quelque chose!
Un texte bientôt instruit dans le calendrier parlementaire ?
Comme élus de terrain, vous êtes parfaitement à même de travailler à la simplification mais aussi à la lisibilité et l'opérabilité des lois", leur a répondu la ministre du logement Emmanuelle Cosse. Elle s'est déclarée "très favorable" à un certain nombre de dispositions préconisées par ce texte.
"Accélérer les procédures d'instruction et de jugement est tout à fait judicieux", a-t-elle ainsi estimé. Le secrétaire d'État à la simplification, Jean-Vincent Placé, qui a pris sa place au banc des ministres lors du vote, a estimé de son côté que le Sénat a "excellemment travaillé, pour un résultat transpartisan". Il a aussi annoncé qu'il avait demandé que le texte soit "instruit" dans le calendrier parlementaire "très serré".
Source : batirama.com / AFP