La lumière naturelle pourra à nouveau éclairer le Palais de la Découverte grâce à la restauration de la verrière de la rotonde, opération sponsorisée par la fondation Velux.
Phaze zéro : c’est le nom donnée à l’opération de restauration de la verrière de la rotonde du Palais d’Antin (appelé Palais de la découverte). D’autres phases suivront en effet puisque les responsables du chantier évoquent une « mue complète » de ce « bâtiment vétuste », incluant une réouverture de la circulation entre le Grand Palais et le Palais d’Antin (qui ne forment qu’un ensemble à l’origine).
Objectif des gestionnaires des lieux à terme : outre la rénovation patrimoniale de l’ensemble, ils souhaitent doubler la capacité d’accueil du Grand Palais avec une nouvelle offre d’activités et de services.
Les travaux nécessiteront ainsi une fermeture totale des lieux en 2021 et 2022 et une réouverture partielle en 2023 et 2024. Pour l’heure, le mécenat de Velux (850 000 €) à travers sa fondation* permet de lancer une phase dite Zéro concernant la restauration de la verrière.
Trois coupoles et trois rotondes
Située dans l’aile Ouest du grand Palais, la verrière en question a contribué à la renommée de ce monument historique construit pour l’Exposition universelle de 1900. Le but est de restituer la lumière originelle qui auparavant éclairait les œuvres d’art exposés dans ce bâtiment.
Précisons que la toiture du palais d’Antin se compose de trois coupoles correspondant à trois rotondes. La plus grande rotonde centrale est de forme elliptique. Les deux autres en symétrie sont plus petites et octogonales. Chacune revêt une structure métallique au sein de son dôme.
En intérieur, seule la rotonde centrale a un plafond verrier qui n’a d’ailleurs jamais été restauré. La première étape a consisté à installer un platelage (échafaudage) au niveau des chapiteaux des piliers du hall qui permettra aux différents corps d’état d’atteindre le haut. Et de travailler !
Une verrière à refaire au dessus du plafond verrier
Au dessus du plafond verrier, la verrière proprement dite sera totalement changée. Il faudra déposer au préalable la couverture constituée d’ardoise et de zinc et contrôler chacun des éléments la composant. La verrière actuelle sera ainsi remplacée par une nouvelle structure composée de profils neufs et de verres « spéciaux » isolants et striés en surface pour faciliter l’évacuation de l’eau.
Quant au plafond verrier, constitué de modules en verre armé, il sera en partie conservé mais rien n’est véritablement encore arrêté. « Tout dépendra des résultats de l’état de lieux dont le diagnostic plomb-amiante » indique l’architecte en chef des monuments historiques, François Chatillon, qui admet encore se poser des questions sur les choix qui seront faits.
Le responsable veut en effet rendre ces monuments à « l’actualité » afin qu’ils perdurent dans le temps et soient utiles. « Nous ne voulons surtout pas d’attitude sclérosée car les bâtiments doivent continuer à vivre » conclut François Chatillon.
* La Fondation Velux a notamment déjà financé la restauration des vitraux de la Sainte-Chapelle à Paris ainsi que la chapelle du Palais du Parlement de Bretagne.
Source : batirama.com / Fabienne Leroy