Retrouvez les informations relatives au NF DTU 36.2 ? Menuiseries intérieures en bois.
Domaine d’application
Le NF DTU 36.2 « Menuiseries intérieures en bois » donne les spécifications de mise en œuvre des menuiseries intérieures en bois et matériaux dérivés du bois, pour les bâtiments neufs ou existants. Les menuiseries comprennent les éléments suivants :
- les distributions entre les pièces, y compris les ossatures de cloisons menuisées ;
- les châssis vitrés (fixes ou ouvrants) ;
- les blocs-portes ;
- les lambris (en lames, panneaux, menuisés et leurs ossatures) ;
- les placards et leurs portes ;
- les façades de gaines et les trappes de visites ;
- les trappes de combles ;
- les façades de baignoires et habillages ;
- les coffres de volets roulants.
Le NF DTU 36.2 s’applique :
- aux locaux à faible ou moyenne hygrométrie ;
- aux travaux neufs ou de réhabilitation.
Le NF DTU 36.2 ne traite pas :
- des menuiseries et aménagements intérieurs fabriqués industriellement (cloisons, meubles de rangement, etc.) ;
- des escaliers intérieurs en bois et leurs garde-corps associés ;
- des panneaux de façades menuisés extérieurs ;
- des dalles modulaires en panneaux en bois ou dérivés.
La version en vigueur de ce NF DTU, à la publication de cette fiche, est celle de mai 2016.
Matériaux visés
Les exigences que doivent respecter les matériaux nécessaires à la mise en œuvre des menuiseries intérieures en bois (composants en bois massif ou en panneaux à base de bois, blocs-portes, lames de lambris, portes de placard, habillages, etc.) sont précisées dans la partie 1-2 « Critères généraux de choix des matériaux » du NF DTU 36.2.
Mise en œuvre : l’essentiel
Le NF DTU 36.2 traite des prescriptions communes d’exécution des menuiseries intérieures en bois et des points particuliers de mise en œuvre des divers éléments constitutifs de ces dernières, à savoir :
- dormants et blocs-portes en bois sans caractéristiques techniques particulières ;
- blocs-portes intérieurs en bois avec caractéristiques techniques particulières (résistance au feu, affaiblissement acoustique, résistance à l'effraction, isolation thermique) ;
- façades de gaines et trappes de visites ;
- trappes de combles ;
- cloisons et contre-cloisons menuisées à parement bois ;
- châssis vitrés ;
- lambris en lames ;
- lambris en panneaux et lambris menuisés ;
- façades de baignoires ;
- coffres de volets roulants ;
- placards et portes de placards ;
- habillages.
Cette fiche se limitera à préciser :
- les dispositions communes des menuiseries intérieures en bois ;
- et les prescriptions spécifiques pour les dormants et les blocs-portes en bois avec ou sans caractéristiques particulières.
Prescriptions communes d’exécution
Les éléments doivent être protégés contre les chocs lors de leur manutention et de leur transport (selon les cas, mise en place de sangles, cales, etc.).
Les déformations doivent être évitées pour les éléments vitrés ou les vitrages. Pour ce faire, il est recommandé de les manipuler à la verticale.
Avant mise en œuvre sur le chantier, l’entrepreneur est chargé de vérifier la conformité des produits, en particulier :
- lors du déchargement ;
- lors de la livraison ;
- à la mise en œuvre.
Les points à contrôler sont notamment :
- la conformité aux documents particuliers du marché (DPM) ;
- la quantité des produits ;
- leur qualité ;
- l’humidité des produits ;
- leurs dimensions.
Une fois sur chantier, les menuiseries doivent être stockées dans un local sécurisé et fermé, à l’abri de l’eau, et des projections diverses, et ventilé. Si ce stockage doit durer plus d’un mois, les conditions hygrométriques doivent être les plus proches possibles de celles du futur local de service.
Avant mise en œuvre des menuiseries, l’entrepreneur s’assurera que les travaux de gros œuvre et de cloisonnement intérieur sont suffisamment avancés et notamment que :
- les fenêtres sont vitrées ;
- les locaux sont :
- hors d’eau, hors d’air ;
- proches de leur ambiance d’utilisation ;
- dégagés et nettoyés ;
- tous les éléments à base de liants hydrauliques sont terminés et secs (à l’exception du cas de pose de dormants sur parois humides maçonnées) ;
- les supports et les sols sont exempts de toutes surépaisseurs de plâtre, ciment, enduit, etc.
L’entrepreneur s’assurera également du respect des tolérances des parois supports à leurs documents normatifs respectifs.
Dormants et blocs-portes en bois avec ou sans caractéristiques techniques particulières
- Fixations :
- adaptées aux supports utilisés ;
- à prévoir dans les montants (une en pied et a minima 3 autres dans la hauteur du montant) ;
- à prévoir dans les travers en cas de largeur d’ouvrant supérieure à 93 cm.
- Mise en œuvre du bâti :
- bâti en bois (bb) ou métallique (bm) ;
- supports possibles :
- plaques de plâtre en tunnel (bb) ;
- ossature bois en tunnel ou recouvrement (bb) ;
- briques, blocs béton ou pierres en tunnel (bb) ;
- carreaux de plâtre, briques, blocs béton ou pierres en feuillure (bb ou bm) ou en applique (bb) ;
- béton banché en feuillure (bb ou bm), en tunnel (bb) ou en applique (bb).
- Mise en œuvre de l’huisserie :
- huisserie peut être en bois (hb) ou métallique (hm) ;
- supports possibles :
- plaques de plâtre en tunnel (hb ou hm) ;
- ossature bois en tunnel ou recouvrement (hb ou hm) ;
- carreaux de plâtre en tunnel (hb) ;
- carreaux de plâtre à recouvrement (hm) ;
- briques, blocs béton ou pierres en tunnel (hb) ;
- briques, blocs béton ou pierres à recouvrement (hm) ;
- béton banché en tunnel (hb) ;
- béton banché à recouvrement (hm).
- Mise en œuvre du vantail sur dormant posé :
- ne pourra être envisageable qu’une fois les sols finis ;
- jeu maximal autorisé sous la rive basse (en position fermée) : 10 mm.
- Mise en œuvre des quincailleries :
- les organes de rotation et de translation doivent être réglés au moment de la pose des vantaux pour un bon fonctionnement de la menuiserie ;
- les fermetures peuvent être réalisées à l’aide de « crémones en applique et verrous à larder », « crémones ou verrous haut et bas entaillés » ou par serrures mortaisées ;
- l’arrêt de porte doit être mis en place au-delà du 2ème tiers de la largeur du vantail, en partant de l’axe de rotation ;
- le ferme-portes doit être conforme aux caractéristiques techniques de la porte mise en œuvre ;
- de manière générale, le joint ne peut pas être recouvert d’une couche décorative (peinture ou vernis).
La mise en œuvre peut être également réalisée sur un dormant existant à condition que ce dernier soit bien fixé sur le support d’origine. Le bâti de rénovation sera alors disposé en appui contre la battue de feuillure. Le parement de l’ancienne huisserie peut être conservé.
Dans le cas de blocs-portes terminés en usine, un précadre sera utilisé pour la mise en œuvre. Ce dernier permet de finaliser les parois et de déterminer la réservation pour la mise en œuvre du bloc-porte qui pourra être en bois ou métallique (non applicable dans le cadre de ce NF DTU 36.2).
Selon les ouvrages, les dormants et blocs-portes peuvent devoir respecter des caractéristiques techniques particulières. Il s’agit notamment :
- de résistance au feu :
- le rapport d’essai doit être valide au moment de la mise en œuvre de la menuiserie ;
- selon les performances demandées, des prescriptions particulières seront à respecter concernant la liaison dormant/cloison et dormant/châssis vitré ;
- d’affaiblissement acoustique ou d’isolation thermique :
- le rapport d’essai doit être valide au moment de la mise en œuvre de la menuiserie ;
- une attention toute particulière sera portée sur l’étanchéité au niveau des interfaces dormant/paroi/support, vantail/sol et dormant/vantail ;
- de résistance à l’effraction ;
- etc.
Tolérances
Le tableau ci-dessous rapporte les principales tolérances concernant les dormants et blocs-portes en bois avec ou sans caractéristiques techniques particulières.
Tolérance à respecter | |
Dormant | |
Défauts d’aplomb des montants | ≤ 2 mm/m (dans plan de la cloison) |
Défauts de rectitude et de parallélisme | ≤ 2 mm (dans tous les plans) |
Défauts d’équerrage après pose | ≤ 2 mm |
Traverse | |
Défauts de rectitude et de niveau | ≤ 2 mm pour le 1er mètre + 1 mm/m supplémentaire sans dépasser 4 mm max. |
N.B. : Cette fiche rapporte l’essentiel du NF DTU 36.2. Elle ne se substitue en aucun cas à ce document normatif. Pour tout complément souhaité sur ce type de mise en œuvre, consultez le DTU disponible auprès de l’AFNOR ou du CSTB.
Source : batirama.com