Action Logement qui veut améliorer ses services à destination des salariés s'inquiète de la disparition annoncée de la taxe sur les bureaux en Ile-de-France, une source de financement.
Géré paritairement par le patronat et les syndicats de salariés, l'organisme collecte la Participation des employeurs à l'effort de construction (Peec), versée depuis 1953 par les employeurs du secteur privé non agricole, et affectée au financement d'actions dans le domaine du logement.
Devenu un groupe national unifié dont les 13 pôles régionaux seront actifs le 1er janvier, Action Logement se veut plus efficace et s'est fixé 11 objectifs lors de sa convention, à Paris, parmi lesquels "augmenter de plus de 20%", d'ici 2020, le nombre de salariés bénéficiaires de ses offres.
Il entend aussi gérer de façon plus transparente ses attributions de logements HLM : toutes les offres de location seront mises en ligne dans une base de données nationale à partir de fin 2017, et les salariés des grandes entreprises ne seront plus favorisés au détriment de ceux des PME.
Disparition des accords informels avec la suppression des CIL
"Jusqu'ici, les grands groupes allaient voir leur CIL (ou Comités interprofessionnels du logement, les organismes collecteurs de la cotisation des entreprises), et obtenaient, en échange de leur contribution financière, des droits de réservation de logements", a admis Jacques Chanut, le président d'Action Logement. Avec la suppression des CIL, "ces accords informels n'auront plus cours", a-t-il affirmé.
Doté de 4,1 milliards d'euros de ressources en 2015 (dont 1,7 milliard tiré de la Peec), l'organisme, qui gère un patrimoine de 948.000 logements et compte 18.000 salariés, veut aussi "doubler en cinq ans la production de ses filiales immobilières", à 50.000 logements.
Une source de financement menacée
Action Logement s'inquiète par ailleurs de la disparition, inscrite au Projet de loi de finances 2017 en cours d'examen au parlement, de l'une de ses sources de financement: la taxe sur les bureaux en Ile-de-France qui lui était affectée, soit 133 millions d'euros annuels.
"Nous espérons que la raison prévaudra au parlement", a déclaré M. Chanut.Financée par Action Logement, la nouvelle caution locative Visale à destination des jeunes de moins de 30 ans, salariés, chômeurs ou étudiants, démarre lentement: seuls 10.000 contrats auront été signés en 2016.
Source : batirama.com / AFP