B. Cazeneuve et Myriam El Khomri ont remis la première carte professionnelle à un salarié du BTP, qui va devenir obligatoire cette année, pour lutter contre le travail illégal.
Le chef du gouvernement et la ministre du Travail ont remis à un salarié de la société bretonne de maçonnerie Moullec ce nouveau titre sécurisé, fraîchement sorti de l'Imprimerie nationale à Flers-en-Escrébieux (Nord).
Ils avaient peu auparavant visité ce site ultra-moderne et hautement protégé où sont édités également les cartes d'identité, les passeports ou les récents certificats de qualité de l'air pour les véhicules.
La carte d'identification professionnelle des salariés du secteur du bâtiment et des travaux publics, en projet depuis dix ans était vivement souhaitée par les entreprises du secteur.
QR code pour une lecture facile pour les inspecteurs du travail
Elle va comporter une photo, des informations sur la personne (nom, prénom, sexe) et son entreprise, ainsi qu'un QR code (code-barres) qui pourra être facilement lu via une application mobile, notamment par les inspecteurs du travail ou les donneurs d'ordre.
Elle a été rendue obligatoire par la loi Macron de 2015, qui l'a aussi étendue aux intérimaires et aux travailleurs détachés d'entreprises étrangères. Devant des représentants du secteur, le Premier ministre a salué "un progrès pour la protection des salariés et pour la défense de notre modèle social".
2,5 millions de salariés concernés
La carte, qui doit être généralisée dès février, va concerner 2,5 millions de salariés et 500.000 entreprises. L'Etat en a confié la gestion à l'Union des caisses de France (UCF) du BTP, qui a pour mission, entre autres, de lutter contre le travail illégal.
Le BTP connaît une multiplication des niveaux de sous-traitance et un taux significatif de fraude au détachement. Trente-trois chantiers ont été suspendus ou arrêtés par les préfets en 2016, conformément à ce que la loi leur permet désormais, a précisé M. Cazeneuve.
La coût de la carte a été fixé à 10,80 euros, que devront verser les entreprises à l'UCF pour couvrir les frais de gestion.
Source : batirama.com / AFP