Le mouvement HLM appelle les candidats à la présidentielle à s'engager dans la "rénovation urbaine, éducative et d'accès à l'emploi" en faveur des quartiers, "oubliés"...
"Les difficultés auxquelles sont confrontés certains quartiers n'ont jamais été aussi grandes: abandon par les services publics, difficultés à accéder à l'emploi, inégalités scolaires, insécurité croissante", constate l'Union sociale pour l'habitat (USH) qui regroupe 732 bailleurs sociaux.
"Tout concourt, dans une France qui se sclérose, à faire de nos quartiers les boucs émissaires de l'échec de notre République, à stigmatiser leurs habitants", estime le mouvement HLM.
"Nous avons besoin d'un État déterminé et d'un engagement politique à la hauteur des enjeux", afin que les habitants des quartiers en difficulté aient "les mêmes chances de réussite" que les autres concitoyens, disent les bailleurs sociaux. Car "les besoins sont immenses, à la mesure du potentiel de ces territoires qui font partie de l'avenir de la France".
Incubateur d'emploi et d'activité par quariter
Ils appellent à créer un incubateur d'emploi et d'activité par quartier, à combattre le décrochage scolaire par un accompagnement systématique des enfants et à mettre fin à la ségrégation et la stigmatisation des habitants en doublant le nombre des démolitions de logements dégradés, à 10.000 par an.
Ils proposent aussi d'y généraliser les maisons du droit et de la justice et de créer un fonds national à l'action citoyenne afin de financer la participation des habitants à la gestion et à l'évolution de leur cadre de vie. Ces ambitions devront être inscrites dans une loi de programmation pluriannuelle, estime l'USH.
" Grands oubliés de la campagne "
"Grands oubliés de la campagne électorale qui débute", les quartiers prioritaires de la politique de la Ville bénéficient du Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU) ou "Anru 2".
Mais son financement de 6 milliards d'euros jusqu'en 2024, essentiellement abondé par Action Logement (l'ex-1% Logement), est "notoirement insuffisant eu égard aux besoins", disent les bailleurs sociaux.
Source : batirama.com / AFP