Le groupe français de BTP et de concessions Vinci a publié un bénéfice net en hausse de 22,5% à 2,5 milliards d'euros en 2016, supérieur aux attentes.
Les analystes interrogés par le fournisseur de données financières Factset anticipaient un résultat net de 2,33 milliards d'euros pour un chiffre d'affaires de 37,71 milliards d'euros l'an dernier. Or, ce dernier est ressorti meilleur qu'attendu lui aussi, à 38,07 milliards.
L'impact positif des dernières acquisitions réalisées par le groupe (+1,9%) a partiellement compensé la contraction de l'activité à structure comparable (-1,8%) et les variations de change (-1,2%). Pour le PDG, Xavier Huillard, Vinci "a réalisé en 2016 une performance d'ensemble remarquable: alors que le chiffre d'affaires consolidé s'est stabilisé, le résultat opérationnel et le résultat net enregistrent de fortes progressions et le cash-flow libre de l'exercice s'est maintenu à un niveau élevé".
Le résultat opérationnel courant (ROC) a progressé de 10% pour atteindre 4,2 milliards d'euros.Le chiffre d'affaires consolidé est resté quasi stable en France l'an dernier à 22,4 milliards d'euros, alors qu'il baissait de 2,8% à 15,7 milliards d'euros à l'international - pour représenter 41% du total. Celui de la branche concessions s'établit à 6,3 milliards d'euros, en progression de 8,5%.
Une progression attendue pour 2017
Pour 2017, le géant du BTP a indiqué anticiper une hausse non chiffrée de "son chiffre d'affaires consolidé, de son résultat opérationnel et de son résultat net". Toutefois, la croissance "devrait être moindre en 2017 qu'en 2016" pour l'activité dans les concessions, "tant chez Vinci Autoroutes que chez Vinci Airports", en raison "d'effets de base très élevés", avertit-il.
Et dans la branche "contracting", la plus importante - elle réunit Vinci Energies, Eurovia et Vinci Construction -, 2017 "devrait être l'année du retour à la croissance du chiffre d'affaires, avec une légère reprise attendue en France". Les trois pôles de la branche voient le volume de leurs commandes progresser.
A l'international
Dans l'activité à l'international, Vinci estime avoir "bien résisté", en dépit de "la baisse des investissements dans les pays producteurs de pétrole et de matières premières". Dans ce contexte, "la priorité reste donnée à la poursuite de l'amélioration des marges". La branche "contracting" a vu son activité se contracter de 3,4% à 31,5 milliards d'euros.
Sur ce segment, l'apport (+1,8%) des sociétés acquises en 2015 et 2016 par Vinci Energies (au Brésil et en Australie), Eurovia (au Canada et au Chili) et Vinci Construction (en Nouvelle Zélande, en Amérique latine) "a permis d'effacer l'impact négatif des variations de change (-1,4%), l'euro s'étant apprécié par rapport à la plupart des autres devises, notamment la livre sterling", précise le groupe.
Source : batirama.com / AFP