Le nouvel accord sur l'assurance-chômage crée des mécontents au sein du Medef : Jacques Chanut démissionne du bureau du pôle social.
Cet accord conclu entre les organisations patronales, dont le Medef, et la CFDT, FO, la CFE-CGC et la CFTCprévoit en contrepartie de mesures d’économie (900 millions) provenant d’un durcissement de l’indemnisation des chômeurs seniors, une augmentation temporaire (3 ans maximum) de 0,05% de la cotisation patronale.
Il stipule que cette augmentation sera néanmoins intégralement compensée par la baisse d’une autre cotisation (AGS) rendue possible par la diminution des défaillances d’entreprises.
« Le dogme du Medef de ne pas augmenter le coût du travail est tombé », s’explique le président de la FFB, une des principales branches professionnelles du Medef.
Refondre le droit du Travail
« Augmenter la cotisation des entreprises pour répondre au déficit de l’assurance chômage ne résout pas le problème. Le chômage ne baissera qu’avec la refonte du droit du travail et la baisse des charges ».
Jacques Chanut ne décolère pas et n’a pas de mots assez durs, pour qualifier cet accord : « C’est un coup de com’ du Medef et un mauvais coup au paritarisme. On est loin de la vraie gestion paritaire, c’est un emplâtre sur une jambe de bois. Il y en a assez de la gestion à la papa, qui n’est plus acceptée par les entreprises ». Pour l’heure, cet accord coûtera 270 millions d’euros par an aux entreprises.
Source : batirama.com / F. Vergne © D. Morganti