Lyon, "laboratoire grandeur nature des expériences urbaines", s'offre sa première Biennale internationale d'Architecture du 8 juin au 9 juillet.
"Il n'y a pas de chose plus importante à faire que de réfléchir à l'espace de vie cohabité par des êtres humains et à la manière dont il se met en forme", a déclaré Michel Lussault, du comité scientifique et artistique de la manifestation.
Soutenue par la Métropole de Lyon et organisée à la Sucrière (en photo), lieu culturel emblématique de l'éco-quartier de La Confluence, la "Biennale Architecture Lyon" accueillera sur 1.700 m2 une trentaine de projets qui doivent transformer le lieu en un "grand atelier vivant" et permettre un échange entre public et professionnels du secteur.
Ateliers, conférences, expositions, performances et projections animeront cette "médiation" sur les processus de fabrication de l'architecture, de la ville et du paysage. Parmi les projets exposés, la grande installation végétale "Aire d'Attente" de l'Agence Fabriques Architectures Paysages, qui transformera un terrain vague en un "champ urbain".
Qui es tu, Brique ?
Semis (de lin, de chanvre et de paille), récolte et fauche rythmeront l'oeuvre, qui vise selon ses concepteurs à "faire découvrir le potentiel d'un agro-écosystème comme producteur de nouvelles formes d'urbanités et architecturales".
Très visuel également, le projet de Structural Xploration Lab (Suisse) met en scène un immense mécano de skis usagés qui ressemble à un tipi moderne. Il interroge la nécessité de "trouver un nouveau futur aux déchets" afin de réduire "le gaspillage et la consommation des ressources naturelles".
L'installation du centre d'expérimentation transdisciplinaire isérois "Amaco" en appelle de son côté à une forme de retour à la terre. Intitulée "Qui es-tu, brique ?", elle invitera le public à découvrir la fabrication du pisé, matériau de terre argileuse qui suscite un regain d'intérêt dans la construction contemporaine.
Ayant traversé les siècles, "ce simple élément +manuportable+ qui, par assemblage, offre une infinité de morphologies architecturales, peut-il convaincre de sa pertinence pour penser le monde de demain ?", interrogent les concepteurs du projet. Réponse à partir du 8 juin.
Source : batirama.com / AFP