Placoplatre poursuit sa conquête de l?univers de la maison à travers une plaque à toute épreuve mais n?oublie pas sa cible traditionnelle avec une solution modulaire pour le collectif.
Depuis 5 ans, Placoplatre a reformaté son offre produits avec des cibles clients bien distinctes. En schématisant, le fabricant vise deux marchés : celui du résidentiel/rénovation qui représente près de 60 % de l’activité aujourd’hui et celui plus traditionnel des plaques dites techniques et qui concerne les 40 % restants de l’activité.
Le vaste marché de l’univers de la maison (Résidentiel/rénovation) concerne davantage le poseur qu’il soit artisan ou gros bricoleur… et il doit séduire l’utilisateur qui peut être prescripteur des solutions pratiques, résistantes et décoratives pour la maison.
D’où une stratégie marketing bien huilée qui n’exclut, aujourd’hui, plus aucun canal de distribution qu’il soit professionnel (via le négoce en matériaux) ou grand public (via la grande surface de bricolage).
L’activité traditionnelle, elle, cible les grandes entreprises plaquistes, voire les entreprises générales, avec des solutions complètes destinées à convaincre les maîtres d’ouvrage et d’œuvre soucieux de réduire le coût global de leurs constructions.
Deux nouvelles solutions en 2017
Une stratégie illustrée par le lancement cette année de deux solutions destinées aux deux cibles phares du fabricant. La première (Habito) concerne l’univers de la maison que Placoplâtre explore activement depuis 5 ans donc.
L’année dernière, rappelons que le fabricant a proposé une solution décorative réputée facile à poser grâce à un ruban adhésif double face (plaque Ikebana) : sans joint, et déjà recouverte de sa finition (42 couleurs possibles), cette plaque cible le bricoleur ou l’artisan non spécialiste qui pourra la mettre en œuvre en résidentiel (rénovation) ou non résidentiel (surfaces de commerce par exemple).
Distribuée en Grande surface de bricolage et dans 150 négoces en matériaux équipés de show-room déco (carrelage, parquet…) cette plaque se déploie progressivement, selon Kenza Ghannam, directrice marketing chez Placoplatre.
Kenza Ghannam, directrice marketing chez Placoplatre
Des murs et cloisons plus solides
La nouveauté de l’année, la plaque Habito, devrait faire mouche plus rapidement auprès de son public : elle suscite déjà l’intérêt de 500 points de vente professionnels qui souhaitent la tester, confie la responsable marketing.
Son objectif : mettre fin au point faible de la plaque de plâtre réputée, fragile et peu robuste. « Nous avons mené des études après de clients propriétaires et locataires, et tous nous ont dit qu’ils souhaitaient avoir des murs solides sur lesquels ils puissent accrocher facilement divers objets allant d’un poste de télévision à un placard ou une étagère » explique Kenza Ghannam.
Au bout de quelques années de recherche, le fabricant a mis au point une plaque plus dense composée de plâtre, fibres de verre et différents adjuvants. « L’effet est bluffant, car lorsqu’on l’on veut visser la plaque -il s’agit de vis spécifiques-, on a l’impression d’utiliser une vis à bois » remarque la responsable.
Une seule vis peut donc supporter 15 à 20 kg de charge sur la plaque. Pour accrocher un meuble de cuisine de 60 kg, une cheville à expansion demeure nécessaire mais sans plaque de renfort. Idem pour la chaudière murale que l’on souhaite fixer sur une telle plaque.
La plaque Habito doit séduire les artisans et constructeurs de maisons individuelles (elle résiste aux chocs) et les utilisateurs qui peuvent facilement accrocher des éléments lourds sans renfort spécifique
La plaque Habito déjà plébiscitée
Plus lourde (12 kg/m2 au lieu de 10 kg pour une plaque standard), cette plaque amincie se pose, se coupe et se jointoie de la même façon qu’en traditionnel. Elle coûte également 2,5 à 3 fois plus cher qu’une plaque standard.
Le fabricant estime que la plus-value générée par la pose de ce nouveau produit sur une maison individuelle, comptant 100 m2 de murs et 100 m2 de cloisons, ne dépassera pas 800 euros. Et ses nouvelles qualités ont déjà convaincu les constructeurs de maisons individuelles qui l’ont plébiscitée en lui remettant le prix d’innovation du LCA-FFB.
« Elle concerne le neuf et la rénovation et nous envisageons de la développer sur des applications non résidentielles » reprend la responsable marketing. Précisons enfin que ce type de plaque concurrence d’autres solutions existantes à base de gypse et de cellulose…
En tout cas, le fabricant accompagne le développement de ce produit sur les points de vente visés avec des outils de PLV originaux : un maillet et des vis permettent à l’artisan de tester l’innovation in situ. A noter qu’elle pourra se décliner en version hydrofuge (pour la salle de bains), acoustique, décorée, etc…
C Stil, pour le collectif neuf
Autre approche et autre cible avec C Stil (en photo d'ouverture) : cette paroi légère destinée au collectif neuf s’adresse aux grosses entreprises architectes et entreprises générales. « Elle peut aussi convenir pour les hôtels » explique Kenza Ghannam.
L’idée consiste à réduire le coût global de la construction en apportant de la modularité et du confort, explique-t-elle. Cette solution légère séparative entre logements et couloir peut en effet remplacer un voile béton, système classique mis en œuvre dans ce cas de figure.
En allégeant la structure d’appui et notamment les fondations, l’entreprise générale peut gagner de l’argent, estime le fabricant. Caractéristique de ce système de type Duotec : il se pose comme un produit classique (avec rails et montants) et incorpore des bacs métalliques anti-effraction livrés sur mesure.
Démontable, il intéresse les promoteurs et peut aussi être intéressant dans les opérations de reconversion de bureaux en logements. Un nouveau marché pour les plaquistes par conséquent…
Source : batirama.com / F. Leroy