Les artisans du bâtiment accueillent favorablement les mesures du Grenelle de l?environnement selon une enquête de CER France*. 42 % des artisans perçoivent ces mesures comme une opportunité pour leur entreprise, même si seulement 6 % d?entre eux ont obtenu des labels ou des certifications qualité environnementale?
Cette enquête révèle que les mesures issues du Grenelle de l’environnement sont accueillies favorablement par les artisans du bâtiment. En effet, 42% d’entre eux estiment qu’il s’agit plutôt d’une opportunité, tandis que 22% les voient plutôt comme une contrainte et que 27 % jugent qu’elles ne constituent ni l’une ni l’autre. Une opportunité qui pourrait avoir un impact sur l’emploi dans le secteur. Ainsi, plus d’un artisan sur cinq (22 %) envisage d’embaucher au cours des deux prochaines années, notamment dans le Nord-Ouest (31 %) et le Sud-Ouest (22 %). Concrètement, ces déclarations pourraient se traduire par le recrutement d’1,7 salarié en moyenne soit environ 120 000 emplois créés dans le secteur d’ici à deux ans. Concernant les coûts d’investissement, seuls 33 % craignent qu’ils ne soient élevés alors que près d’un artisan sur dix (58 %) pensent qu’ils seront faibles. Une estimation qui pourrait expliquer l’accueil favorable réservé aux mesures du Grenelle de l’environnement.
Ecoconstruction : 4 artisans sur 10 concernés
Aujourd’hui, quatre entreprises sur dix réalisent déjà des chantiers "éco-construction" c’est-à-dire respectant l’environnement lors de la construction ou la restauration des bâtiments. A noter que 23 % pensent en effectuer d’ici un ou deux ans et que 28 % comptent attendre le plus longtemps possible avant d’accomplir ce type de chantier. Au niveau régional, les artisans du Sud-Ouest et du Nord-Ouest font figure de chefs de file (45 % d’entre eux effectuent déjà ces chantiers) alors que ceux d’Île-de-France (38 %), du Sud-Est (36 %) et du Nord-Est (31 %) apparaissent en retrait. Pour les artisans du bâtiment interrogés, le développement de ces chantiers "éco construction" fait face à 3 principaux obstacles : la faible demande de la part des acheteurs (57 %), la difficulté à obtenir des aides financières (35 %) et le manque de formation et d’accompagnement (33 %). On retrouve ensuite la nécessité d’investir dans de nouveaux équipements (26 %) et l’insuffisance des effectifs de l’entreprise (19 %).
88 % pratiquent le tri sélectif
Près de sept artisans sur dix perçoivent le développement durable comme une préoccupation importante (44 %) voire primordiale (25 %) dans leur pratique professionnelle quotidienne. Cela se traduit le plus souvent par la mise en place d’actions concrètes comme : le tri sélectif (88 %), l’amélioration des conditions de travail et le bien-être des salariés (63 %), des mesures visant à économiser la consommation d’électricité (54 %), l’utilisation de fournitures de bureau issues du recyclage (49 %), l’utilisation de produits de construction bénéficiant d’un label écologique (46 %), des mesures visant à économiser la consommation d’eau (44 %), l’utilisation de modes de transport "propres" ou en commun lors des déplacements professionnels (22 %).
Seulement 6 % des artisans certifiés
Mais cette sensibilité au développement durable ne semble pas se traduire pour l’instant par l’obtention de labels ou de certifications qualité environnementale. En effet, seuls 6 % des artisans déclarent que leur entreprise en bénéficie, et 17 % envisagent d’en obtenir dans les deux prochaines années. Trois artisans sur quatre (75 %) n’envisagent pas à l’heure actuelle d’en obtenir. Parmi les entreprises bénéficiant déjà d’une labellisation, Qualisol (28 %), QualilPV (18 %) et Qualibois (12 %) sont les plus répandues. Pour celles qui envisagent d’en obtenir une, les réponses sont très diverses : Eco Artisan (11 %), Qualibat (6 %) Label Eco (6 %), Qualisol (5 %)…
*réseau associatif de conseil et d’expertise comptable : www.conseils-batiment.fr
Source : batirama.com