Une entreprise spécialisée dans la transformation des matières plastiques, s'engage dans l'autoconsommation en produisant elle-même une partie de son électricité. Une première en France.
"Depuis dix ans, le prix des panneaux photovoltaïques a été divisé par dix, ce qui rend accessible et rentable ce type d'initiative", explique Christian Missirian, directeur régional d'EDF Commerce en Auvergne-Rhône-Alpes.
AD Majoris, installée à Cublize (Rhône) qui emploie 36 salariés pour un chiffre d'affaires annuel de 12 à 13 millions d'euros, va donc installer au second semestre 2018 2.200 m³ de panneaux sur son toit afin de produire l'équivalent de la consommation d'électricité d'une ville de 1.500 habitants. Un investissement estimé entre 400 et 450.000 euros.
Cela représente 10% de sa consommation totale et engendrera "une économie d'environ 15% sur la facture énergétique", détaille Nathalie Constant, responsable achats chez AD Majoris. En outre, les 10% autoproduits ne seront pas soumis aux fluctuations de prix.
"10 % d'autoconsommation"
Pour M. Missirian, "10% d'autoconsommation pour une première, c'est déjà bien car on reste assujetti à la surface disponible et à l'ensoleillement de la zone". En mars dernier, EDF Energie Renouvelable (filiale d'EDF) avait annoncé sa volonté d'accélérer sur l'éolien et le solaire en France.
"Beaucoup de sociétés se manifestent et les dossiers s'accumulent par dizaines", se félicite M. Missirian, selon lequel "la grande distribution et l'agroalimentaire sont les secteurs les plus demandeurs pour faire fonctionner les frigos".
En outre, l'entreprise se donne ainsi une image d'industrie plus respectueuse de l'environnement. "On travaille dans une entreprise à image polluante, avec beaucoup de déchets plastiques, et on doit casser cela", souligne Nathalie Constant. "C'est une culture qui vient de notre passage dans un grand groupe international finlandais (jusqu'en 2002), pour qui c'est primordial".
Source : batirama.com