Saint-Gobain Pont-à-Mousson (PAM), activité en difficulté du groupe Saint-Gobain spécialisée dans les canalisations en fonte, compte supprimer 400 postes d'ici 4 ans.
Un projet présenté mercredi lors d'un comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire prévoit "400 postes de travail supprimés" d'ici "fin 2020 ou début 2021", essentiellement par le biais de départs naturels et en retraite, ce qui devrait permettre d'éviter de recourir à un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), a déclaré cette porte-parole.
Saint-Gobain PAM emploie environ 2.200 salariés en France à l'heure actuelle. La division compte cinq sites de production dans le pays, dont quatre en Meurthe-et-Moselle et un en Haute-Marne. L'activité subit de "lourdes pertes d'exploitation depuis deux ans", a indiqué la porte-parole.
Une situation due à la crise budgétaire des collectivités en Europe, qui pèse sur leurs investissements dans des équipements urbains, mais également à un contexte géopolitique "difficile" sur ses marchés au Moyen-Orient et une intensification de la concurrence venue d'Inde et de Chine.
Le haut fourneau conservé
Le projet présenté aux représentants du personnel prévoit aussi "une simplification de l'organisation" et des "investissements ciblés dans la digitalisation de certains processus de production et dans la robotique" sur les quatre années à venir, a ajouté la porte-parole, sans pouvoir donner de montant.
Pour Julien Hézard, délégué CGT sur le site de Pont-à-Mousson, ce plan ne présente pas assez de garanties en terme d'investissements et de commandes. Le syndicaliste s'est en revanche dit satisfait "de ce que l'on conserve le haut-fourneau". "Ils maintiennent les hauts-fourneaux de Lorraine, c'est important, symboliquement fort", a commenté Christian Durieu, coordinateur CFE-CGC chez Saint-Gobain.
Des mesures d'économie à l'échelle du groupe Saint-Gobain
Situés à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle), les hauts-fourneaux de Saint-Gobain PAM sont les derniers en activité en Lorraine, après la fermeture de ceux d'ArcelorMittal à Florange (Moselle).
Cette annonce intervient alors que la maison mère, le géant des matériaux Saint-Gobain, a annoncé en mai une intensification de ses mesures d'économies à l'échelle du groupe entre 2017 et 2020, à raison de 300 millions d'euros d'économies par an, soit 1,2 milliard d'euros sur la période, un objectif passant notamment par la transformation numérique de ses métiers.
Source : batirama.com