Auto-entrepreneurs: vers un assouplissement du régime ?

La CPME a critiqué l'annonce de règles moins strictes pour bénéficier du régime de l'auto-entreprise, évoquant une concurrence déloyale dans les activités artisanales.

Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a annoncé que le chiffre d'affaires maximum des micro-entrepreneurs (nouveau terme pour désigner les auto-entrepreneurs) serait doublé en 2018, comme l'avait promis le président Emmanuel Macron lors de sa campagne électorale. La mesure doit être inscrite au projet de loi de finances qui sera présenté en septembre.

 

Pour l'heure, l'entrepreneur doit passer du régime de la micro-entreprise, plus simple sur les plans fiscal et social, à celui d'entrepreneur classique au-delà d'un certain chiffre d'affaires. Ce seuil varie de 33.100 à 82.800 euros en fonction du type d'activités exercées.

 

"Une France d'auto-entrepreneurs ne pourrait ni investir massivement ni embaucher", a regretté la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), critiquant "une concurrence déloyable inacceptable par rapport aux autres formes sociétales, et en particulier les artisans".

 

"Si la mise en place du statut d'auto-entrepreneur a contribué à développer l'entreprenariat en France, elle a également fragilisé des pans entiers de notre économie qu'il s'agisse des services ou du bâtiment", a-t-elle insisté.

 

L'organisation patronale recommande plutôt de distinguer entre revenus d'appoint et activité principale. Dans ce dernier cas, l'organisation patronale souhaite que le régime ne puisse se prolonger plus de trois ans, jugeant qu'au-delà il crée "un entrepreneuriat à plusieurs vitesse".

 

De son côté, l'Union des Auto-Entrepreneurs s'est félicitée des annonces de M. Le Maire. Elle en a toutefois profité pour évoquer "les fortes attentes suscitées par d'autres promesses du président de la République sur le travail indépendant", en particulier la réforme du régime social des indépendants (RSI).



Source : batirama.com

↑ Allez en Haut ↑