Le gouvernement, qui a suspendu début juillet une vingtaine de projets d'infrastructures de transports, a annoncé le début les études afin de déterminer l'avenir de ces projets.
La pause dans les projets d'infrastructures de transports annoncée le 1er juillet par Emmanuel Macron "était une première étape", a affirmé la ministre des Transports Elisabeth Borne, assurant que le gouvernement prépare "désormais la sortie de la pause".
"Il ne faudrait pas confondre pause et remise en cause des projets", a-t-elle souligné lors de l'inauguration des Rencontres nationales du transport public à Marseille. L'objectif est désormais d'étudier les besoins, les solutions alternatives et moins coûteuses, ou encore d'étaler certains projets en plusieurs phases.
Selon un calendrier déjà connu, un projet de loi de programmation des infrastructures doit ensuite être présenté début 2018, "dans lequel on repart sur des projets équilibrés", a précisé Elisabeth Borne lors d'un point presse.
Le gouvernement s'appuiera sur les travaux du Conseil d'orientation des infrastructures, mis en place dans le cadre des Assises de la mobilité et présidé par Philippe Duron,ex-député (PS) du Calvados, qui devra, notamment "regarder l'état d'avancement et des réflexions en cours" sur ces projets, selon la ministre.
Des projets mis entre parenthèses
Ces projets de LGV, autoroutes, canal, qui avaient été mis entre parenthèses, ne verront pas tous le jour, du moins sous leur forme initialement prévue. "Le sens de cette pause, c'était de nous inviter collectivement à penser la mobilité et nos infrastructures autrement, à procéder à un nouveau départ", a plaidé la ministre, constatant que "les uns et les autres sont amenés à se réinterroger sur le bien-fondé de chaque projet, sur son financement, sur sa gouvernance, sur son calendrier".
"Certains projets ne sont déjà plus les mêmes aujourd'hui que lorsque nous sommes arrivés aux responsabilités", a-t-elle salué. Elisabeth Borne a par ailleurs affirmé que "l'ouverture à la concurrence ne doit pas attendre 2023".
"Je pense que la bonne façon d'avancer, ce n'est pas d'attendre la dernière minute, mais c'est d'avancer progressivement, intelligemment, (...) avec l'ensemble des acteurs", a-t-elle ajouté.
Les services ferroviaires gérés par les régions, les TER, pourront être ouverts à la concurrence à partir de 2019 et au plus tard en 2023, selon les textes européens, dont l'application en France nécessite une modification législative.
L'ancien PDG d'Air France-KLM, Jean-Cyril Spinetta, chargé par le gouvernement de mener une réflexion sur l'avenir du ferroviaire, "rendra ses propositions en janvier", selon Mme Borne.
Source : batirama.com