Le nucléaire reste un complément nécessaire aux renouvelables

L'essor des énergies renouvelables est devenue "inéluctable" en raison de sa compétitivité économique, mais le nucléaire reste pour l'instant un complément indispensable, selon une étude.

"L'évolution rapide des technologies de production d'énergie et les gains de productivité associés rendent inéluctable la pénétration des énergies renouvelables, et ce, malgré la fin des subventions en Europe", note Capgemini, une société de services informatiques et de conseil, qui publie son Observatoire annuel mondial des marchés de l'énergie.

 

Le coût des énergies renouvelables (éolien, solaire) a ainsi continué à baisser, le rendant compétitif dans certains pays face aux modes traditionnels de production d'électricité. Une enchère pour des moyens de production photovoltaïques en Arabie saoudite a ainsi atteint récemment le prix extrêmement bas de 17 dollars par MWh.

 

L'essor des renouvelables est appelé à se poursuivre "en dépit des investissements nécessaires sur les réseaux pour gérer leur caractère intermittent et décentralisé", commente ainsi Colette Lewiner, de Capgemini.

 

Les marchés du renouvelable déstabilisés en Europe faute de réforme

 

"En Europe, en l'absence de réforme du système de formation des prix, la forte poussée des renouvelables intermittents a déstabilisé les marchés de gros, impacté négativement la sécurité d'approvisionnement et fragilisé l'équation financière des Utilities", les grosses entreprises du secteur, ajoute-t-elle toutefois.

 

Selon le rapport, l'électricité nucléaire reste encore nécessaire "en tant que complément décarboné et programmable aux renouvelables". En France, le gouvernement a admis que le pays ne pourrait vraisemblablement pas tenir l'objectif de ramener la part du nucléaire dans la production d'électricité à 50% en 2025. Le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot a évoqué l'échéance de 2030 ou 2035.

 

Le plan initial à l'horizon 2025 trop coûteux

 

Le plan initial à l'horizon 2025 "serait très coûteux alors que les investissements dans les réacteurs existants est largement amorti et que de nouveaux investissements importants devraient être financés", a souligné dans le rapport Colette Lewiner, par ailleurs administratrice d'EDF.

 

"Fermer un nombre aussi important de centrales tout en gardant le niveau actuellement faiblement carboné de l'économie française représente un énorme défi alors que les renouvelables devraient être fortement encouragées pour remplacer les centrales nucléaires; et même dans ce cas, elles ne seraient probablement pas en mesure d'assurer la sécurité de l'approvisionnement électrique", conclut-elle.



Source : batirama.com

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