Un collectif de maire d'Île-de-France dont Anne Hidalgo réclament dans une tribune publiée dans Le Monde le maintien de l'intégralité du projet du Grand Paris express, futur métro en rocade autour de la capitale.
"Le gouvernement actuel envisage de revoir à la baisse le projet en décalant, voire en supprimant, certaines portions de lignes, qui seraient ici moins rentables, là trop chères", dénoncent plusieurs dizaines d'édiles, dont le maire de Rueil-Malmaison, et président de la Métropole du grand Paris, Patrick Ollier (LR).
"L'argument du financement invoqué par le gouvernement (entre 28 et 35 milliards d'euros) ne peut suffire quand on sait que le Grand Paris Express n'est pas indexé sur les crédits budgétaires de l'État et que, dans un système similaire, nous avons terminé de payer le métro parisien actuel en 1973, soit 73 ans après la mise en service de la première ligne", ajoutent les signataires.
Pour eux, "le Grand Paris Express ne produira ses effets bénéfiques que si la boucle est bouclée, que s'il est réalisé dans son entièreté et dans les délais fixés". "La lutte contre la pollution, l'accès à la mobilité pour tous les habitants, le développement économique et le développement à moyen et long terme d'une ville plus vertueuse et plus inclusive ne sauraient être sacrifiés sur l'autel du seul critère de Bercy", insistent les élus.
Entrée en service en 2023
Le Grand Paris Express doit en principe entrer en service en 2023. Le chantier, le plus grand d'Europe, porte sur la création de 200 kilomètres de lignes et 68 gares. Mais plusieurs élus locaux ont déjà fait part ces dernières semaines de leurs inquiétudes sur des suppressions ou suspensions de lignes.
La secrétaire d'État, Brune Poirson, a indiqué fin octobre que le gouvernement annoncerait "très prochainement" le calendrier retenu pour la construction de ce projet, le jugeant "indispensable pour maintenir l'Île-de-France dans les tout premiers rangs des métropoles mondiales", mais soulignant qu'il fallait tenir compte compte des "surcoûts très importants apparus au cours des trois dernières années".
Philippe Yvin, président du directoire de la Société du Grand Paris, avait réfuté fin septembre des accusations de "dépassement de budget".
Source : batirama.com