Une étude commandée par la MMA aurpès de Kantar TNS à propos des pratiques collaboratives dans les très petites entreprises fait ressortir le potentiel de ces pratiques interentreprises.
Pour la première fois en France, un étude est réalisée pour faire le point sur les pratiques collaboratives des très petites entreprises du BTP. L'enquête conduite par l'Institut Kantar TNS a été effectuée par téléphone aurpès des gérants de TPE de toute la France, issu de quatre secteurs d'activités différents dont faisait partie le Batiment et les Travaux Publics.
« A l’heure où les notions d’entraide et de partage gagnent notre société à tous les niveaux, et où le collaboratif émerge au sein des entreprises, nous avons souhaité interroger les très petites entreprises sur leur volonté et leur capacité à mettre en place des échanges de ressources avec leurs pairs.
Cette étude, qui n’avait jamais été menée jusqu’à présent, nous apprend que les TPE, dont les structures sont les plus flexibles, sont déjà bien impliquées sur ce terrain. C’est aussi le très fort potentiel de développement de ces échanges qui a retenu notre attention », explique Hervé Frapsauce, directeur général MMA.
Les pratiques collaboratives se développent
Un entrepreneur du BTP sur 10 est actuellement impliqué dans des pratiques collaboratives. Le phénomène se diffuse plus lentement qu’à l’échelle globale des TPE. Tous secteurs d’activité confondus, 22 % des entreprises de moins de 10 salariés ont prêté ou emprunté au moins une ressource sur ces 12 derniers mois.
Parmi les types de collaborations observées dans le secteur du bâtiment, le partage d’outils et d’équipements arrive logiquement en tête (pratiqué par 8 % des TPE), suivi par la mise à disposition de personnel (4 %).Tous secteurs d’activités confondus, le partage de bureau reste la pratique la plus répandue parmi les petits entrepreneurs (13 %).
Contrairement aux autres branches interrogées, la première motivation des entrepreneurs du BTP de se lancer dans l'entraide et le partage de ressources, c'est la possibilité de créer et d'entretenir de bonnes relations avec son réseau (36%).
Puis viennent ensuite la possibilité de réaliser des économies d'argent (33%) et de gagner en flexibilité selon le volume d'activité (15%). A noter que tous secteurs confondus, ce sont les raisons économiques qui arrivent en tête.
Un fort potentiel de développement dans le secteur du BTP
Les très petites entreprises toutes activités confondues se lancent dans le collaboratif interentreprise soit parce qu'elles sous-utlisent leurs ressources ou qu'elles en manquent. Arrivent en tête dans le BTP les outils et les équipements (16%) puis le personnel (15%). Les places de parking, les locaux et les véhicules représentent quant à eux seulement 2%.
Les reponsables de TPE sont nombreux à vouloir se lancer dans le collaboratif que ce soit pour entretenir de bonnes relations avec leur pairs comme pour la mutualisation des frais. Près de la moitié (45%) des gérant ont l'intention de partager outils et équipement contre 8% actuellement impliqué. Cependant un peu plus d'un quart (27%) reste totalement réfractaire au partage des ressources.
Interrogés sur les freins à la mise en place des pratiques collaboratives, les gérants du BTP pointent d’abord le manque de ressources à partager (29 %), le manque de temps pour instaurer ce nouveau type d’organisation (23 %) et enfin la problématique de confiance en leurs partenaires (15 %).
L'assurance, un levier pour l'entraide entre TPE
La très grande majorité des dirigeants du secteur (entre 82 et 65 % selon le type de ressource) estime en outre ne pas bénéficier d’une bonne assurance pour pratiquer le collaboratif. Des chiffres largement supérieurs à ceux observés pour l’ensemble des TPE interrogées. Par exemple, ils sont 82% à estimer ne pas être suffisamment couverts pour des problématiques touchant aux places de parking, contre 72% pour l’ensemble des TPE.
En moyenne (toujours selon le type de ressource), 72 % d’entre eux estiment qu’une couverture spécifique serait d’ailleurs nécessaire, contre 61 % pour l’ensemble des TPE. Des résultats sectoriels qui tendraient à démontrer un sentiment de vulnérabilité plus marqué de la part des entrepreneurs du BTP.
Pour ces mêmes gérants, une assurance dédiée les inciterait à démultiplier leurs échanges, avec notamment 34 % des TPE qui partageraient leurs bureaux et ateliers. Une évolution des contrats déjà prévue par l'assureur désireux de préparer les entreprises aux nouveaux usages.
Source : batirama.com