Une étude réalisée par le bureau d?étude Holisud compare différents matériaux de canalisation utilisés pour les réseaux de distribution des établissements de santé. Objectif : attirer l?attention des maîtres d?ouvrage dans leur décision d?investissement au moment de construire ou réhabiliter une unité de soins.
Le Centre d’information du Cuivre, publie les résultats d’une étude conduite par le bureau d’étude technique Holisud, spécialisé dans l’énergie et l’environnement. L’objectif était de comparer différents matériaux de canalisation utilisés pour les réseaux de distribution d’eau des établissements de santé : cuivre, PVC-c (polyvinyle chlorure sur-chloré) et PER (polyéthylène réticulé).
Réalisé sur la base d’une installation type dans une unité de soins standard, ce comparatif s’intéresse aux aspects règlementaires, sanitaires, techniques, ainsi qu’au coût de l’installation en fonction du matériau. Résultat : si le cuivre présente un surcoût (+0,43 % sur le montant tous corps d’état), ses atouts techniques mais aussi ses qualités sanitaires et environnementales lui donnent un net avantage.
Six mois après l’entrée en vigueur de l’arrêté du 1er février 2010* rendant obligatoire la surveillance périodique des légionelles, cette étude rappelle que les matériaux jouent un rôle déterminant dans la prévention des maladies nosocomiales.
Le comparatif analyse en premier lieu les particularités et avantages de chaque matériau en phase de mise en œuvre, puis d’utilisation. Sur ces aspects techniques, les conclusions du bureau d’étude sont nettement en faveur du cuivre.
L’assemblage du « métal rouge » est facilité par sa malléabilité et les nombreuses possibilités de raccordement (brasage, sertissage, raccords mécaniques) permettant une exécution rapide. Le cuivre offre aussi une facilité d’approvisionnement sans égal grâce à la disponibilité et l’universalité des composants.
Le comparatif s’intéresse ensuite à l’impact sanitaire et environnemental des matériaux : le cuivre se révèle être un atout en matière de gestion des risques. Au plan sanitaire, Holisud conclut que, grâce à ses qualités naturellement antibactériennes, le cuivre est le meilleur allié en matière de lutte contre la prolifération des légionelles et d’autres bactéries comme Pseudomonas Aeruginosa ou E. Coli.
En termes de prévention, le cuivre favorise l’efficacité des chocs thermiques grâce à sa conductivité thermique élevée. Holisud souligne l’importance de ces propriétés à l’heure où les normes sanitaires se durcissent et face à l’enjeu de la lutte contre les infections nosocomiales. L’étude rappelle enfin que le cuivre est le premier matériau de canalisation pour l’alimentation des réseaux d’eau sanitaire et de chauffage à avoir établi une Fiche de Déclaration Environnementale et Sanitaire (FDE&S).
La dernière partie de l’étude compare les coûts d’installation du réseau en fonction du matériau. Les résultats montrent que le cuivre représente un investissement supérieur par rapport au PVC-c ou au PER, qu’il s’agisse du prix des matériaux (+28 %) ou de la mise en œuvre de la plomberie et l’installation des équipements sanitaires (+10 %).
Rapporté à l’investissement global que représente l’unité de soins considérée, le surcoût est cependant limité à 0,43 %, selon l’étude qui estime que l’utilisation du cuivre permet de générer des postes d’économies : quantité réduite de produits de désinfection, travaux de maintenance facilités sur site occupé, rinçages et analyses bactériologiques moins fréquents, etc.
Source : batirama.com