La cour d'appel de Nancy a reconnu le préjudice d'anxiété pour 32 salariés et anciens salariés de la cristallerie de luxe Baccarat (Meurthe-et-Moselle) exposés à l'amiante.
"Nous avons obtenu gain de cause. Tous les salariés sont indemnisés" à hauteur de 10.000 euros par personne, auxquels s'ajoutent les frais de procédure, a indiqué Me François Lafforgue, avocat des salariés et de l'association départementale de défense des victimes de l'amiante, qui soutient les salariés (Addeva 54).
"C'est un très bon jugement: ils viennent d'octroyer 11.200 euros par individu, cela veut dire que le préjudice d'anxiété est reconnu", a réagi Bernard Leclerc, président de l'association.
En première instance, devant le conseil de prud'hommes en mars 2016, les 32 salariés avaient été déboutés, comme tous leurs collègues par la suite, dont plus de 120 en octobre. Depuis octobre 2013, 290 dossiers de plaintes de salariés de Baccarat ont été déposés devant le conseil de prud'hommes de Nancy et examinés en trois vagues.
Le préjudice d'anxiété, établi en 2010 par la Cour de cassation, consiste en une souffrance liée à la peur de tomber malade à cause d'une exposition passée à une substance dangereuse.
La cristallerie, fondée en 1764 en Lorraine, est réputée pour la fabrication d'objets de décoration, d'articles de table, de luminaires et de bijoux haut de gamme. La manufacture, située à Baccarat, emploie environ 500 salariés.
Source : batirama.com