Les producteurs de granulats (sables et graviers), qui alimentent le secteur du bâtiment et des travaux publics, s'inquiètent des conséquences de la grève à la SNCF sur l'approvisionnement des chantiers.
Après le premier épisode de grève, l'Union nationale des producteurs de granulats (UNPG) affirme que "deux jours de grève déstabilisent l'outil de production et l'approvisionnement des chantiers pour quatre jours en moyenne", selon un communiqué.
En cause, selon la fédération, "la planification difficile, voire impossible, des sillons (de circulation) et de la remise en route du fret" après la grève. Les " impacts sont encore très difficiles à chiffrer" mais "80% des trains ont été supprimés" dans les deux premiers jours de grève, ajoute l'UNPG.
Vers l'abandon de la solution ferroviaire pour les chargeurs de matériaux ?
S'appuyant sur le calendrier de grèves de deux jours sur cinq, prévu jusqu'en juin, la fédération estime que plus de 1.200 trains seraient supprimés, "soit près de 2 millions de tonnes de granulats non livrés sur les chantiers par le train, soit potentiellement 150.000 trajets par camions en plus sur les routes".
Les producteurs de granulats craignent en effet que leurs clients se tournent vers des solutions d'approvisionnement par la route, dans un contexte de reprise de la demande.Le ferroviaire représente 13% du trafic des granulats en t/km, soit 11 millions de tonnes annuelles."Cette grève, si elle perdure, pourrait signifier l'abandon de la solution ferroviaire pour les chargeurs de matériaux", estime l'UNPG.
Source : batirama.com